Oran

Yennayer à Oran : ces traditions ancestrales qui font le bonheur des petits et grands

La célébration de Yennayer à Oran est une tradition ancestrale que les Oranais fêtent depuis des générations. Si des traditions sont devenues habituelles à Oran, comme le plat délicieux du « Cherchem » et la tradition du « Mkhalet », d’autres ont malheureusement disparu.

Parce que beaucoup d’Oranais ne sont pas au courant qu’auparavant dans les villages d’Oran, des agriculteurs jetaient des plantes sur le toit des maisons pour espérer une bonne saison agricole comme signe de bénédiction.
L’occasion du Yennayer a été synonyme du début de la saison agricole. De la pluie et une bonne récolte étaient le souhait de ces agriculteurs. Jeudi dernier, Oran a fêté encore une fois cette occasion.
Des Oranais se sont rués sur les marchés de la ville et les vendeurs ambulants jusqu’au soir pour faire le plein de fruits secs et friandises, indispensables pour la célébration de Yennayer.
Cette célébration demeure un moment privilégié pour se réunir en famille.
Yennayer c’est aussi une source de joie pour les enfants comme l’affirme Hamouche Chaba membre de l’association culturelle Numedia, rencontré en marge de l’exposition organisée à la salle de cinéma Maghreb a l’occasion de Yennayer.
Cette exposition a été ouverte par le wali d’Oran Said Saayoud en présence de plusieurs exposants qui ont montré leur savoir-faire en matière d’artisanat et d’habits traditionnels pour refléter la richesse de la culture et du patrimoine amazigh.
Hamouche Chaba à rappelé que le plat largement consommé à El Bahia lors de cette occasion est le «Cherchem». Un plat à base de blé, qui est préparé deux jours avant cette fête.
« Le dîner de Yennayer c’est une occasion pour se réunir en famille et également un moment attendu par les enfants notamment pour cette tradition du »Makhalet» qui veut dire mélange, où on mélange friandises et fruits secs dans un grand bol en bois.
Mettre les enfants de bas âge dans un couffin en paille ou un grand bol, et verser sur leurs têtes bonbons et fruits secs c’est aussi une tradition à Oran » dira notre interlocutrice.
Notons que pour la célébration du nouvel an amazigh, plusieurs activités se sont déroulées à Oran.
En effet, l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) avait concocté un riche programme culturel pour fêter cette occasion.
Une conférence sur Yennayer et les traditions dans la région de l’ouest a été animée par l’enseignant en histoire Tchikou Bouhassoun et le Dr Welha Remdane de l’université de Mascara et membre de l’UNESCO.
Le programme de Yennayer sera clôturé aujourd’hui, par la conteuse Djamila Sendouk qui présentera des contes du patrimoine amazigh à partir de 14h à la salle de cinéma Saada pour le plaisir des enfants.
Fethi Mohamed

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