Zones d’habitat à Oran-Est : à quand la fin des «perturbations» dans l’alimentation en eau potable
Depuis quelques semaines, les coupures d’eau dans les robinets des ménages sont de plus en plus longues et fréquentes dans des quartiers d’Oran et des communes situés à l’est de la wilaya.
Durant ce mois de juillet qui s’achève, les habitants des zones concernées, notamment à Belgaid, haï Sabbah et la zone USTO ont l’impression de revivre les vieux désagréments du rationnement de l’alimentation avec ce qui semble être un programme de coupures d’eau de 2 jours sur six. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de commentateurs affichent leur inquiétude et parfois même leur colère face à ce déficit dans l’alimentation en eau potable, même si les «perturbations» sont annoncées par des communiqués de la société des eaux d’Oran (SEOR) publiés sur sa page facebook. «Ni moi ni mon épouse n’avons accès à l’information sur internet…», se plaint un vieux retraité bien «fâché» contre les longues coupures d’eau inattendues qui dérangent leur quotidien.
Et beaucoup n’hésitent pas à pointer abusivement du doigt les engagements et les promesses récentes des pouvoirs publics sur l’eau potable diponible en H24 et 7 jours sur 7, suite à la concrétisation du formidable projet d’usine de dessalement de Cap Blanc. Une infrastructure qui devait permettre de disposer de pas moins de 300 000 m3/j supplémentaires d’eau potable destinée à résorber le déficit. Un quota qui concerne cependant également les wilaya limitrophes touchées elles-aussi par l’insuffisance en ressources hydriques. A travers la wilaya d’Oran, près de la moitié des communes sont touchées par cette perturbation, dont Bethioua, Arzew, Gdyel, Benfréha, Hassi Mefsoukh, Boufatis, Bir El Djir, Belgaid, Hassi Ben Okba, Hassi Bounif, ainsi qu’une partie des quartiers d’Oran. Ce qui montre l’ampleur du problème.
Une situation expliquée officiellement par l’opérateur concerné qui évoque dans un communiqué «un dysfonctionnement technique constaté au niveau des systèmes d’irrigation, impactant la distribution normale de l’eau dans plusieurs communes de la wilaya d’Oran». «Comprenne qui pourra… », lancent des mauvaises langues locales habituées à ce mode de communication au contour vague et opaque.
«Pourquoi utiliser facebook et non pas les médias locaux comme la radio El Bahia par exemple pour organiser une conférence-débat avec des citoyens et des spécialistes afin d’exposer le problème dans tous ses détails?». Un questionnement sans doute légitime qui permettrai de rétablir la confiance et de fermer la porte aux rumeurs et spéculations mal intentionnées visant toujours à porter atteinte à la stabilité et à la crédibilité des efforts indéniables de l’Etat en matière de progrès et de développement.
Après chaque coupure d’eau inscrite au nouveau registre officiel des «perturbations», la SEOR ne manque pas de rassurer les abonnés en soulignant que «ses équipes techniques sont pleinement mobilisées afin de remédier à la panne et de rétablir la distribution d’eau potable dans les plus brefs délais».
«Mais pour combien de temps ? «, ironisent des commentateurs qui semblent résignés à replonger dans les vieilles périodes de pénurie d’eau dans les robinets imposant le remplissage des jerricans et des baignoires et pour les plus aisés l’installation de réservoir sur les balcons et les terrasses d’immeubles…
Par S.Benali