Oran Aujourd'hui

Colmatages et improvisations dans certaines opérations dites d’embellissement

Des travaux d’entretien élémentaire de routes communales et d’aménagement de quelques espaces publics à travers les quartiers ne cessent d’être médiatisés par les services concernés comme s’il s’agissait d’un grand défi remporté ou d’un triomphe exceptionnel devant être signalé et salué.
Ici et là, plusieurs quartiers comme Ibn Sina, El-Mokrani, El-Badr, El-Hamri, Saint-Hubert, Es-Seddikia, et les HLM ont bénéficié d’opérations dites d’aménagement et d’embellissement urbain de différentes ampleur visant la réfection d’un trottoir, au revêtement de quelques allées entre les immeubles ou à la délimitation rudimentaire par des bordures en ciment d’espaces dédiés à d’éventuelles plantations.
Malheureusement, les résidents de quelques zones urbaines concernés constatent bien souvent aujourd’hui que certaines de ces actions lancées depuis quelque temps n’ont pas été achevées ni dans les normes de finition requises ni dans l’esthétique et la qualité espérée par les riverains.
Des espaces urbains déclarés «aménagés» dans certaines grandes cités d’habitat, ressemblent plutôt à une sorte de «gribouillage urbain» où la notion même de mobilité naturelle de l’habitant d’un point à un autre de la cité semble avoir été totalement ignorée. A l’image de la cité dès 1245 logts aux HLM/USTO où les personnes âgées sont obligées de faire un détour pour se rendre à la prière du Tarawih en ce mois sacré de ramadhan.
Un très grand espace nu, en bordure de la cité, qui était boueux en hiver et poussiéreux en été, a été heureusement revêtu, tant bien que mal, avec des dalles de placoplatre noires et blanches. Le long trottoir sur la route principale a été refait à neuf. Mais à défaut de réflexion sur les allées de passage et les accès aux immeubles de la cité, bon nombre de résidents ont été pénalisés par la délimitation de la zone réservée aux espaces verts qui coupe en deux une bonne partie de la cité.
Des cabinets médicaux, dont un traumatologue qui avait pourtant aménagé depuis longtemps à l’entrée du cabinet un passage incliné pour l’accès des malades sur fauteuil roulant, un laboratoire d’analyses anapath, une pédiatre, et un ophtalmologue, ne peuvent plus accéder ou garer leurs véhicules, ni celui de leurs patients en face de leurs cabinets. Quant aux visiteurs déposés par un taxi sur la grande rue centrale de la cité et voulant se rendre chez un proche, ils n’ont d’autre choix que de s’engager à travers les parterres réservés aux plantations où les quelques petits arbustes plantés il y a quatre mois ont déjà tous disparu, piétinés par les passants avides de ligne droite et de raccourci.
A ce jour, le site en question reste plutôt mal-achevé, jonché de restes de dalles cassées et de débris divers, où des bouts de trottoirs restent en attente de revêtement, où des regards d’évacuation d’eau usées dépassent de maniére hideuse le niveau du sol et de bien d’autres anomalies dans la conception et la réalisation de ces travaux.
Des opérations dites «d’embellissement urbain» qui ne sont souvent hélas que des actions de colmatage et d’improvisation au pas de charge, sans contrôle ni suivi rigoureux de la part des gestionnaires concernés.

Par S.Benali

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