Oran Aujourd'hui

«Douar Flalis», le bidonville qui renaît encore de ses cendres…

Dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire, les services de la wilaya d’Oran avaient engagé en début de semaine une opération de relogement de plus de 162 familles occupant le bidonville douar El Flalis dans la commune de Bir El Djir. Ces familles ont donc bénéficié de logements sociaux à Haï Belgaid. Aussitôt après cette opération de relogement, d’autres présumés occupants de baraques sur le même bidonville sont montés au créneau de la contestation et de la revendication de logements sociaux, criant à la «Hogra» et à «l’injustice». Ces familles, une cinquantaine selon un journal local, qui estiment avoir été exclues du relogement du bidonville de douar Falalis, auraient demandé l’aide de quelques journalistes de la presse locale «pour lancer un appel au wali afin qu’il étudie leur cas». Les représentants déclarés de ces familles exclues de l’opération de relogement affirment avec force et «jurent sur le Coran» qu’ils occupent ces baraques de fortune depuis presque une vingtaine d’années, mais qui n’ont jamais encore bénéficié d’un logement. Aujourd’hui, disent certains d’entre eux, «nos baraques ont été éradiquées et on se retrouve à la rue avec nos enfants, ne sachant pas où aller». Il faut noter que certains occupants de ce bidonville se sont opposés à la démolition de leurs baraques, ce qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Selon les services de la wilaya, tous les occupants ont été depuis longtemps recensés et identifiés, et que de «nouveaux venus», non concernés par l’opération sont venus construire illicitement de nouvelles baraques dans le but de profiter de l’opération de recasement. Des familles «menées en bateau» par certains arnaqueurs mafieux qui surfent sur la pauvreté pour vendre des baraques à des familles en quête de logement. Ou qui parfois espèrent eux-mêmes bénéficier encore d’un logement qu’ils vendent ou mettent en location dans une relative discrétion. Entre les déclarations des pouvoirs publics, et les légitimes revendications exprimées par les «exclus du relogement», il semble bien difficile pour le citoyen anonyme de faire la part des choses et de cerner le vrai du faux dans cet enchevêtrement d’actions et de déclarations qui rythment l’actualité sociale. On sait, comme le souligne un ancien retraité habitant Batimat Etalian, que «douar Flalis» était le nom de l’un des plus anciens bidonvilles oranais, pas moins de six fois démoli en l’espace de quarante ans, et qui semble encore renaître de ses cendres…
Par S.Benali

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