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Le Ramadhan, c’est aussi du savoir-vivre

Le mois sacré du Ramadhan est aux portes. Les Algériens qui ont passé un hiver plutôt tranquille, mais tout de même la « boule dans le ventre » en raison d’une sécheresse qui prend des allures éndémiques, se préparent à accueillir la plus belle période de l’année.

Même si les appréhensions quant aux hausses des prix des produits de large consommation demeurent fortes, les récentes pluies augurent d’un espoir de voir ce Ramadhan différent des précédents.

Il faut dire que les ministres du Commerce et de l’Agriculture, ainsi que les démembrements locaux de ces deux départements ministériels, se démènent depuis des mois pour garantir une disponibilité des produits à des prix raisonnables.

Les efforts de l’Etat sont appréciables, mais il est encore très tôt pour en apprécier les résultats. C’est la loi du marché qui dira aux Algériens si le gouvernement a bien fait les choses ou pas. Ce n’est qu’une question de jours.

Dès demain on saura les premiers signes d’un Ramadhan serein ou au contraire, d’un mois difficile pour les petites bourses. Mais disons-le franchement, même difficile, ce mois béni n’est jamais compliqué pour les Algériens.

Outre l’esprit de solidarité, le Ramadhan est également synonyme de gaieté, de soirée animées. Il est clair, en effet, que l’ensemble de la société, toute classe sociale confondue, parvient à digérer la problématique des prix pour se concentrer sur ce qui est plaisant durant le mois sacré.

Ce constat appelle une importante remarque, celle qui veut que le Ramadhan a sa propre magie. Il y a, en effet, dans la posture de l’Algérien face à ce mois sacré un côté festif, une note appréciable de spiritualité et enfin, une part de consumérisme qu’il ne peut, pour des raisons culturelles, s’en départir.

Le tout donne son charme à cette période de l’année qui produit une joie sans cesse renouvelée. C’est dire que pour les Algériens que nous sommes, le mois du Ramadhan est la plus belle occasion de porter la religion qui unit l’ensemble des concitoyens, dans le coeur de chacun, dans la joie et la solidarité.

C’est tout le sens que souhaite conserver la société algérienne. Par son attitude, le peuple d’Algérie défie les extrémistes et fait du mois sacré un événement culturel et social.

C’est justement le sens profond de l’Islam des lumières auquel aspire notre société. Mettant en premier dans le sens des priorités sa tolérance, l’Algérie parle avec passion de ce mois sacré, à tous ceux qui ne sont pas de sa religion.

Il parvient à transmettre sa passion au point où ses interlocuteurs s’essayent au jeûne. Et l’expérience est toujours magnifique, car proposée avec générosité et bonheur. On y apprend le secret d’un savoir-vivre et d’une leçon de tolérance et de solidarité.

Par Nabil.G

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