Au cours de l’année 2022, l’Algérie compte développer davantage la production de médicaments et traitements anti-cancer. Cet objectif a été mis en avant, hier, par le directeur du contrôle au sein du ministère de l’industrie pharmaceutique (MIP), le Dr Bachir Allouache.
Lors de son intervention sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, il a déclaré d’emblée que 2022 sera une année de production de médicaments et traitements d’oncologie. Pour concrétiser cet objectif, le même responsable fait état de la réalisation durant l’année en cours de 10 unités de production de médicaments anti-cancer. Il a affirmé que trois parmi les dix unités sont déjà entrées en exploitation.
«L’année 2022 sera l’année de production des traitements anti-cancer, un objectif réalisable grâce au projet de réalisation de 10 unités de production de médicaments destinés à lutter contre cette maladie dangereuse, dont trois sont entrées en exploitation», a déclaré le Dr Allouache. Il a affirmé, dans ce cadre, que la facture d’importation sera réduite davantage grâce à ces unités qui permettront à l’Algérie «d’atteindre la souveraineté nationale et la sécurité sanitaire, d’autant que ces médicaments sont très stratégiques, y compris l’insuline destinée aux patients diabétiques».
Pour ce qui est de la production de traitements contre le diabète, il a souligné que la demande nationale en insuline est couverte à hauteur de 66%. «Trois types d’insulines sur quatre sont produits localement, ce qui a permis de couvrir la demande nationale à hauteur de 66% grâce à deux unités qui sont actuellement en activité dans ce domaine», a détaillé le directeur du contrôle au ministère de l’industrie pharmaceutique.
S’agissant de la prise en charge du problème des pénuries des produits pharmaceutiques, l’intervenant a indiqué que «tous les médicaments seront disponibles même pour ce qui est l’insuline».
Le Dr Allouache fait état de l’élaboration d’un décret exécutif pour prendre en charge tous les problèmes liés à la disponibilité des médicaments. «Pour la première fois en Algérie, l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques et le ministère de l’Industrie pharmaceutique ont proposé l’élaboration d’un décret exécutif pour prendre en charge tous les problèmes liés à la disponibilité des médicaments et déterminer la responsabilité des toutes les parties», a-t-il déclaré.
Toujours au sujet de la disponibilité des médicaments, il a indiqué que tous les moyens et capacités ont été mobilisés par le département du Dr Lotfi Djamel Benbahmed. «Les services du ministère de l’Industrie pharmaceutique ont mobilisé toutes leurs capacités pour assurer la disponibilité des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux en ce qui concerne notamment le protocole de traitement de la Covid 19 où une forte demande a été enregistrée», a déclaré l’invité de la chaîne Une de la Radio nationale. Il a annoncé qu’environ 2,4 millions de boîtes de médicament anticoagulant et 15 millions de boîtes de paracétamol, en plus de plus d’un million de boîtes d’amoxicilline et d’acide clavulanique ont été mises à disposition du secteur de la santé.
Faisant le bilan de la lutte lancée par la tutelle contre les pratiques illégales de distribution et commercialisation de médicaments comme la vente concomitante ou encore la rétention de produits, il a affirmé que plus de 70 opérations de contrôle et d’inspection ont été effectuées au cours desquelles plusieurs infractions et mises en demeure ont été délivrées aux producteurs et importateurs, ainsi qu’aux distributeurs.
Samir Hamiche