Leurs efforts n’ont pas été vains, en dépit de toutes les rudes conditions climatiques vécues cette années, à savoir la sécheresse et d’inquiétude. Les apiculteurs d’Oran s’en sortent avec une année mielleuse. Après tant d’années d’élevage et d’abnégation, ces spécialistes, côtoyant de près les abeilles, ont réussi le pari en produisant pas moins de 326 quintaux de miel.
Un tel chiffre , selon les services agricoles de la wilaya d’Oran, faisant de l’augmentation sensible de ce produit utilisé à des fins de consommations mais très souvent à des fins médicinales. Cette production a été réalisée alors que le nombre des apiculteurs a, tout de même, connu une baisse sensible comparativement aux années précédentes. Ces derniers sont, aujourd’hui au nombre de 5865 contre 6454 apiculteurs recensés dans les exercices écoulés. De plus, la production a connu une sérieuse perturbation dans la production durant les années précédentes. Celle-ci oscillait entre 167 et 254 quintaux/ an durant les années 2015, 2016 et 2017 pour connaître une baisse notable en 2018 en réalisant une production de 158 quintaux. En 2019 il a été réalisé une production de 420 quintaux et 429 quintaux en 2020. Ces perturbations sont, dans plus d’un cas, le fait des conditions climatiques, en plus des maladies frappant les abeilles et des incendies des forêts qui ont ravagé, dans leur sillage, des espaces entiers dédiés à cette spécialité qu’ est l’apiculture. Rappelons que les incendies de 2020 ont été «fatidiques» pour les apiculteurs qui ont subi des pertes sèches. Il est ainsi l’un des créneaux les plus sensibles exigeant de la patience et de la passion.
Cependant, l’élevage de l’abeille, appelé tout simplement l’apiculture, est tout de même très rentable sur le plan financier. Le prix d’un kilogramme de miel dépasse les seuils de 10 000 dinars, en plus de la récupération de la cire pouvant également servir à d’autres fonctions comme dans la fabrication des médicaments. D’ailleurs, plus d’un apiculteur n’attend qu’un geste fort des laboratoires spécialisés dans la production pharmaceutique. «Pour peu qu’on nous apprenne les hautes techniques liées à la récupération de la cire», a expliqué un apiculteur. Investir dans un tel secteur est très souvent un coup du hasard si l’on rate de très peu la manie des techniques liées à l’élevage des abeilles ou encore si l’on «communique» maladroitement avec ces insectes vivant en colonies…mais en communion totale. Autrement dit, l’apiculteur est, de prime abord, appelé à «séduire» la Reine avant que celle-ci ne cède. Faute de quoi, l’apiculteur risque le coup fatal, la faillite pouvant être provoquée par le départ massif des abeilles étant donné que celles-ci sont très exigeantes dans leur élevage. Comment a-t-on donc réussi un tel coup à produire cette importante quantité de miel ? Les services agricoles sont affirmatifs, faisant savoir que les éleveurs ont, tout d’abord, abandonné les anciennes techniques, classiques, archaïques et hasardeuses et opté pour de nouvelles techniques, modernes, en plus de l’assistance et de l’accompagnement leur ayant été accordé par les services agricoles et les services vétérinaires. Ces derniers suivaient de près «la santé» des abeilles. Pour réussir leur pari, ces spécialistes ont, par la suite, opté pour des plans stratégiques en installant leurs ruches dans «l’état» revenant de droit aux abeilles. Il s’agit des endroits idoines, comme les espaces forestiers riches aussi bien en ingrédients alimentaires naturels recherchés par les abeilles, en plus du gavage de ces dernières par des produits permettant aussi bien leur croissance que leur reproduction et leur procréation toute aussi naturelle.
Yacine Redjami