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Djamel Belmadi (sélectionneur/ Algérie) :

«C’est un échec. Je ne trouve pas de mot pour qualifier cela. Difficile de faire une analyse rationnelle, après une grosse déception. On avait à c£ur de se rattraper, chose qu’on n’a pas pu faire. On n’a pas pu concrétiser nos occasions depuis le début du tournoi. Même le penalty, on l’a raté. On n’a pas été à la hauteur de la compétition, tout simplement. Concernant le rendement du capitaine Mahrez, ce n’est pas le moment d’en parler, il ne faut pas incriminer les joueurs juste après une élimination. J’assume ce choix de le faire jouer. La Côte d’Ivoire était meilleure que nous, ils étaient plus efficaces devant les buts. Nous avons dû trouver une solution pour revenir au score, ce qui explique les changements opérés, mais en face il y avait une grande équipe ivoirienne. Nous étions les détenteurs du trophée, on voulait aller jusqu’au bout, mais on n’a pas obtenu ce qu’on est venus chercher. Je répète, c’est un échec total. Demain fera jour, et on va penser à l’avenir de l’équipe nationale. Le plus important ce n’est pas les personnes, mais c’est d’aider cette sélection à rebondir, on aura le temps d’analyser ça, et chacun prendra ses responsabilités. Il est bien trop tôt de penser à ce qu’on a gagné comme enseignements, nous allons analyser et essayer d’améliorer rapidement nos insuffisances, car les barrages du Mondial 2022 arrivent à grands pas. La préparation ? elle été chaotique pour l’ensemble des équipes, avec la difficulté de rassembler tous les joueurs à temps. Il y a eu l’annulation du match amical face à la Gambie, en plus des cas liés au Covid-19. Nous avons développé beaucoup d’efforts pour être au top, mais ça n’a pas marché. Rien ne s’est juxtaposé comme on l’aurait voulu, que d’éléments en notre défaveur. Nous avons manqué de fraîcheur. Je ne vais pas trop en parler, ça ne serait pas judicieux. Il est difficile d’exposer ce qui n’a pas marché durant cette CAN-2021, on a échoué, ça c’est sûr. L’équipe est déçue, abattue, peut-être en proie au doute. On a perdu en quatre jours ce qu’on n’a pas fait en trois ans. C’est dur pour nous, le sentiment de la défaite est amer, détestable, c’est un sentiment qui me tue de l’intérieur. Il va falloir se relever, bien digérer, pour rebondir».

Patrice Beaumelle (sélectionneur/ Côte d’Ivoire):

«Nous avons réalisé un match presque parfait, avec beaucoup de satisfactions. Nous sommes en train de monter en puissance, en mettant beaucoup de c£ur, et de courage. Félicitations à tous les joueurs. C’était un match avec beaucoup de choses positives, face à un adversaire redoutable qu’il fallait l’empêcher de se réveiller. Le but encaissé montre notre fragilité. On a su réagir en suite en allant de l’avant. J’ai vu un talent collectif, et je suis satisfait de cet aspect. J’ai préparé cette rencontre par rapport à mon équipe, l’essentiel était de resté en bloc, c’est ce qui nous manqué lors des deux premiers matchs. L’Algérie a manqué de confiance ce soir, notamment avec ce penalty raté. Ils étaient frustrés autant que nous dans l’efficacité. Nous avons eu une approche positive du match, sans vraiment couperet. J’ai le sentiment que tous les joueurs ont voulu s’impliquer dans le travail offensif et marquer des buts. Si nous voulons continuer notre aventure dans ce tournoi, il faudrait être tueurs devant. Tous les joueurs ont fourni beaucoup d’efforts. Pour la pelouse, je ne vais pas me plaindre, même si elle n’est pas été en très bon état. Il nous reste quatre matchs si on veut aller au bout. En 1/8e de finale, nous devons être prêts et déterminés, mais avant, nous allons bien récupéré mentalement et physiquement. C’est un trophée convoité par tout le monde, toutes les équipes sont déterminées, c’est beau à voir. On ne sait pas qui va le gagner».

Franck Kessié (élu homme du match/ Côte d’Ivoire) :

«C’est un trophée individuel, mais on a vu du grand collectif, une grande équipe de Côte d’Ivoire qui est allée chercher la victoire aujourd’hui. Nous avons eu une préparation difficile en Arabie saoudite, notamment en raison des cas liés au Covid-19. Nous n’avons pas pu jouer des matchs amicaux. Petit à petit, nous montons en puissance dans ce tournoi. Je suis arrivé un peu fatigué dans cette CAN, ce qui explique mon rendement, mais le plus important est de continuer à travailler. Maintenant, il faut tout donner pour aller le plus loin possible dans la compétition».

Riyad Mahrez (capitaine/ Algérie) :

«Il fallait gagner pour se qualifier, mais on l’a pas fait. Sur ce match face à la Côte d’Ivoire, on n’a pas été à la hauteur, moi le premier. Je l’assume pleinement. Le football est fait de victoire et de défaite. Nous avons tout donné, mais ça n’a pas marché. Concernant l’état d’esprit, on est une équipe qui donne tout. Je ne cherche pas des excuses, mais nous avons évolué dans des conditions très difficiles. On a eu du mal à bien entrer dans le tournoi, on ne gagne pas le premier match qui nous met déjà dans le dur, suivi par une défaite. Nous avons abordé ce match face à la Côte d’Ivoire la tête sous l’eau. Il faut relever la tête et rester soudés. On a gagné ensemble, et maintenant on perd ensemble. On sait que tous les supporters algériens sont derrière nous. De notre part, on restera soudés et on reviendra très forts inchAllah. Il y aura un constat à faire par le sélectionneur. Nous les joueurs, on doit faire notre autocritique de nos prestations dans cette compétition. Je suis capitaine, j’assume que je dois faire plus pour aider l’équipe. Ca n’a pas marché cette fois-ci, mais on reviendra plus forts. On fera tout pour redonner de la joie à notre peuple, en vue des barrages de la Coupe du monde 2022 (mars, ndlr)».

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