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Un partenaire fiable

Qualifiant de «fructueuse et constructive» la rencontre qui l’a réuni au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le Coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, Brett McGurk a réaffirmé, avant-hier, l’attachement de son pays à consolider la coopération sécuritaire avec l’Algérie et développer un partenariat économique solide. L’envoyé de Washington, qui remet à leur place quelques sénateurs américains zélés qui ont tenté de faire basculer l’Algérie dans l’«axe du mal», exprime une position fondamentale de l’administration US quel qu’en soit le locataire de la Maison blanche. Les hauts responsables américains savent que l’Algérie n’est ni à acheter, ni à vendre. Ce n’est pas un Etat fantoche à qui on peut dicter ce qu’on veut. Ils ne sont pas sans ignorer également que l’intérêt des USA est dans une relation franche avec la puissance régionale et axe de stabilisation de l’espace méditerranéen et nord africain. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que les entretiens avec le Président Tebboune ont porté sur la situation en Europe et en Afrique du Nord. M. McGurk admet que rien ne peut se faire sans l’accord de l’Algérie dans toute la région de la Méditerranée occidentale. Les récents développements géopolitiques en Europe de l’est ont impacté les pays d’Europe et les a mis face à une nouvelle réalité où ils doivent absolument composer avec l’Algérie. De fait, l’avis d’Alger est incontournable dans tout processus engagé en Europe occidentale, à tout point de vue. Que ce soit dans les secteurs des énergies renouvelables ou fossiles, la question de l’émigration clandestine ou encore dans le dossier de la lutte contre le grand banditisme qui se nourrit au Sahel, l’Algérie est un partenaire sérieux, fiable et précieux.

Ce partenariat est d’autant plus stratégique pour les Occidentaux qu’ils sentent l’urgence de nouer des relations économiques solides pour établir des intérêts dans le marché algérien. Le statut de non-aligné que revendique Alger et qu’admettent les Occidentaux favorise des partenariats avec la Chine et la Russie. D’ailleurs, l’Algérie ne s’en prive pas. La signature avant-hier du plan triennal du mega-projet chinois «la ceinture et la route» vient confirmer l’excellente marge de manœuvre dont dispose le pays face aux deux blocs. Et pour confirmer son indépendance, l’Algérie a émis le souhait d’intégrer les Brics où, à côté de la Russie et la Chine, siègent l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud.

Totalement souverains et ne devant rien à personne, les Algériens, peuple et Etat, sont jaloux de cette indépendance. Il l’ont montré à la face du monde. Les puissances du moment ont bien reçu le message et s’y conforment.

Par Nabil.G

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