Oran

Zones humides : le lac Télamine envahi par les ordures 

Le lac Télamine se trouve dans un « état lamentable » et est actuellement envahi par les détritus, a annoncé hier le président de l’association « Boudour » Mohamed Akroum.

Les détritus dont une partie sont issus de la construction sont jetés anarchiquement des deux côtés de la route longeant cette zone humide, a cela s’ajoute le recul du niveau d’eau à cause de l’absence de la pluviométrie à Oran ces derniers mois.
Mohamed Akroum est l’un des défenseurs de la préservation de cet espace naturel.
A chaque journée internationale des zones humides qui coïncide le 02 février de chaque année, il réitère son appel au services concernés pour la protection de cette zone humide.
L’un des principaux problèmes dans ce lac est le déversement des eaux usées.
dont les odeurs nauséabondes se dégagent quotidiennement.
Notons que 35 espèces d’oiseaux migrateurs nichent dans ce lac.
Mais leurs nids se trouvent menacés par les chiens errants.
Le lac Télamine est un lac saumâtre dans un groupe de zones humides à Oran, qui forment un complexe d’hivernage et de passage important pour les oiseaux migrateurs, en particulier les espèces Anas et Tadorna.
Le flamant rose (Phoenicopterus roseus) hiverne dans le site en nombres importants, tout comme le tadorne de Belon (Tadorna tadorna), dont environ 4000 spécimens fréquentent cette zone humide et les zones humides voisines.
La végétation naturelle, composée d’halophytes telles que la salicorne (Salicornia spp.), est mélangée dans les différents habitats.
Plusieurs oiseaux de proie vivent aussi dans le site et se nourrissent de rongeurs, d’oiseaux et d’insectes dans les cultures du voisinage.
Les flamants roses séjournent entre les mois de janvier et juillet de chaque année.
Pourtant, une étude menée par un laboratoire de recherche de l’université de Guelma a prouvé qu’il s’agit d’un site de reproduction.
L’étude menée par ce laboratoire en 2015, a pu prouver que le flamant rose se reproduit bel et bien dans le lac Télamine.
Mieux encore, l’effectif des oiseaux a été estimé à plus de 12.000 individus, ce qui hisse le lac au rang de deuxième plus important site de groupement du flamant rose en Algérie après Sebkhet Ezzemoul, dans la région d’Oum El-Bouaghi.
Pour protéger ce site du déversement des eaux usées, l’association Boudour a proposé de construire des bassins de décantation en amont du lac pour filtrer les eaux usées qui viennent des communes avoisinantes, un projet beaucoup moins coûteux que la réalisation d’une STEP sur place.
 Fethi Mohamed

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page