Un «provisoire» qui dure depuis dix ans…
Réseau routier, Transports et circulation, Voiries, Hygiène publique, Santé, Environnement, et bien d’autres secteurs restent encore marqués par des retards et des déficits scandaleux.
Et aucune échelle de priorité n’est aujourd’hui possible à établir face à l’ampleur des dossiers en instance qui pénalisent le développement local.
La crise du logement, les bidonvilles, les bâtisses à risque d’effondrement, l’emploi et l’investissement, la gestion du foncier et de l’urbanisation, et bien d’autres questions cruciales restent chaque année inscrites au calendrier d’action des pouvoirs publics qui se démènent pour répondre aux attentes sociales et améliorer la situation.
Mais le grand drame pour la Cité oranaise, est que certains champions de l’opportunisme et des médiocres tâtonnements se déguisent souvent en « vaillants défenseurs » de la ville en déperdition et ne fonctionnent qu’au registre des magouilles, des intrigues, et des manœuvres visant à anéantir les initiatives et à freiner l’émergence des compétences reconnues.
Et face aux attentes populaires et aux aspirations collectives, ces apprentis gestionnaires cachent bien mal leur incompétence derrière des envolées verbales riches en promesses et en élucubrations.
Il est vrai, expliquent des observateurs avertis, que le système de construction de la démocratie participative ne peut à lui seul assurer l’émergence de véritables élites intègres et compétentes aux postes de commande de gestion des municipalités.
Les mauvaises langues locales citent souvent des cas, aussi risibles que choquants, de responsables installés dans les rouages de l’administration municipale alors qu’ils venaient à peine d’être «recrutés» en tant qu’agent administratif grâce au dispositif d’aide à l’emploi des jeunes chômeurs.
Le militantisme partisan reste encore il est vrai le meilleur circuit permettant l’accès aux avantages et aux privilèges promis par un poste aux assemblées élues.
Et sans nier ou remettre en cause l’intégrité morale et le sincère engagement d’une majorité d’élus locaux concernés, il faut bien admettre que les insuffisances et les dérives signalées, aussi rares soient-elles, accentuent le doute et le discrédit sur tout le mode de gestion et de fonctionnement de nos mairies.
D’autant plus que le lamentable état des lieux ne cesse de s’aggraver d’année en année, au rythme des échecs et des défaillances.
Notamment à la wilaya d’Oran, ou des communes ont battu le «record national» du nombre de présidents d’assemblée et d’élus locaux traduits devant la justice pour divers délits et infractions.
Comment, soulignent encore les mauvaises langues locales, peut-on admettre que dans tout la commune d’Oran il n’existe aucune plaque, aucune enseigne au fronton d’un édifice indiquant qu’il s’agit du siège officiel de la mairie d’Oran ? Curieusement, seul le «cabinet du Maire», une structure administrative comme une autre, semble mériter cette identification urbaine depuis son installation dans l’ancien grand magasin «le Prisunic», après son aménagement en centre culturel au centre ville d’Oran. Un provisoire qui dure depuis déjà une décennie…
Par S.Benali