Le ministère de la Santé a lancé la première semaine nationale de prévention qui se tiendra jusqu’au 11 mars. Des activités de sensibilisation sur la prévention auront lieu au niveau des établissements hospitaliers répartis aux quatre coins du pays.
Le programme de cette campagne placée sous le slogan «la prévention pour une meilleure santé : agissons maintenant», a été détaillé, hier, par le virologue Kamel Aït Ouabli. Lors de son intervention sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, il a affirmé que cette campagne est composée de sept thématiques principales. Elles concernent l’alimentation saine, les facteurs de risque causés par l’obésité ainsi que les maladies apparues au cours de ces dernières décennies comme le diabète, l’hypertension artérielle. Les thématiques de la semaine nationale de prévention s’intéressent aussi aux addictions comme le tabac, les drogues ainsi que les addictions aux écrans, l’une des conséquences du développement technologique et qui touchent surtout les enfants et les adultes.
Selon l’invité de la radio nationale, la semaine de prévention s’intéressera aussi à la thématique de la vaccination et la protection de la mère et de son enfant. Il s’agit aussi selon le virologue Kamel Aït Ouabli de l’hygiène au sens large, la consommation irrationnelle des médicaments comme les antibiotiques. « D’autres thématiques s’articulent autour de l’automédication et les accidents, notamment domestiques comme l’asphyxie au monoxyde de carbone », a-t-il ajouté.
L’invité de la chaîne Une a affirmé que l’Etat algérien a adopté une politique de prévention depuis l’indépendance, mettant en avant l’impératif de la contribution du citoyen dans l’application de cette approche. « Nous ne pourrons pas appliquer la politique de la prévention sans la contribution du citoyen lui-même qui est appelé à adopter cette culture préventive à partir du plus jeune membre de la société », a déclaré le virologue, soulignant à la même occasion la nécessité pour les enfants de s’imprégner de la culture de prévention. « La réalité a prouvé à travers la crise sanitaire que le monde a connue due à la pandémie du coronavirus, l’extrême importance de la prévention comme principe et culture pour tous et non pas dans un concept réduit, car la santé en général et la prévention en particulier sont l’affaire de tous sans exception », a-t-il insisté.
Il convient de rappeler que le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a mis l’accent dimanche dernier, lors du coup d’envoi de la semaine de prévention, sur l’impératif d' »investir davantage dans la prévention qui est la priorité des pouvoirs publics ». M. Saihi a fait savoir que le ministère de la Santé « a tracé 22 programmes à cet effet en vue de promouvoir la qualité des prestations fournies au malade ». Il a estimé que la prévention « assure à la société une protection suffisante et apporte aux pouvoirs publics une vision claire sur l’amélioration de la prise en charge du malade », soulignant que « les pouvoirs publics ont accordé une grande importance à ce volet durant les dernières années, ce qui a permis à l’Algérie d’être classée parmi les pays pionniers dans ce domaine par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ». Evoquant les facteurs de risque des différentes maladies répandues dans la société, M. Saihi a insisté sur l’importance d' »inculquer une véritable culture au citoyen sur le mode de consommation en l’encourageant à adopter une alimentation saine.
Mohand S.