Cette opération fait partie d’un mega projet intégré de Gazoduc à multitubes qui devra acheminer du gaz, de l’hydrogène vert, de l’ammoniac et de l’électricité.
L’exportation de l’électricité algérienne vers l’Europe n’est pas une vue de l’esprit. Le projet est bel bien en phase de préparatifs et d’études. Le ministre de l’Energie et des Mines a évoqué ce sujet en marge de l’inauguration de la station mobile de production de l’électricité via le gaz (20 megawatts) dans la zone agricole «Dhayat El Bagra» dans la commune de Brizina. Mohamed Arkab en veut pour argument imbattable que «l’Algérie est devenue un pôle majeur dans la production de l’électricité, avec 25.000 mégawatts produits». Cette importante production «en fait un des pays leaders dans le bassin méditerranéen dans la production d’électricité», a assuré le ministre. L’électricité sera transportée par câble sous-marins, liant l’Algérie à l’Italie. Cette opération fait partie d’un méga projet intégré de Gazoduc à multitubes qui devra acheminer du gaz, de l’hydrogène vert, de l’ammoniac et de l’électricité. Un ambitieux projet qui a été officialisé lors de la visite de la Première ministre italienne à Alger.
Le ministre de l’Energie et des Mines a souligné que «des préparatifs, des études et des démarches sont en cours avec des partenaires européens pour l’exportation de l’électricité vers l’Europe et faire de cette opération une réussite». Et de préciser : «L’énergie électrique destinée à l’exportation vers l’Europe sera produite par le gaz naturel mais également par les futures centrales solaires, qui joueront un rôle important dans l’exportation d’énergie propre vers l’Europe». Un détail très important au sens où cette exportation rapportera une grande valeur ajoutée à l’Algérie, confirmera le caractère durable de l’énergie destinée à la consommation en Europe et conservera les réserves de gaz naturel algérien.
Concernant la partie gaz naturel dans le mégaprojet du gazoduc, on retiendra des propos du ministre, l’intention de l’Algérie de proposer le gaz nigérian aux Européens. Cela revient à dire qu’il n’existera pas à long terme des problèmes d’approvisionnement. Cela passe par la réalisation du gazoduc provenant du Nigéria, passant par le Niger et l’Algérie pour atteindre l’Europe. A ce propos, M. Arkab a souligné que l’études concernant cette ligne est «à un stade très avancé». Il retiendra un fait très important, à savoir que sur le tracé du gazoduc il ne reste que 1.800 km à réaliser sur 4.000 kilomètres du projet. les 2200 kilomètres existent déjà en Algérie et au Nigeria. «La concrétisation de cet important gazoduc constituera un élément majeur de la coopération entre les pays africains dans le domaine de l’énergie», a-t-il précisé.
Sur un autre chapitre, tout aussi important, celui de l’exploration offshore, M.Arkab a révélé que des opérations d’exploration gazière dans les eaux territoriales algériennes du bassin méditerranéen sont en cours et sont prises en charge par Sonatrach, dans le cadre du programme de développement du groupe, en coordination avec des partenaires étrangers.
Concernant l’objet de sa visite à El Bayadh, le ministre, qui a inspecté la station mobile de production de l’électricité à travers le gaz (20 mégawatts), a affirmé que la couverture des zones agricoles de Brezina seront assurées, notamment le périmètre agricole de la région dont la superficie totale dépasse 200.000 hectares, selon les explications recueillies sur place.
Pour sa part, le président directeur général de Sonelgaz, Mourad Adjal, a souligné, en marge de la visite, que le nombre total des exploitations agricoles recensées jusqu’à présent pour le raccordement au réseau d’électricité à travers le pays est estimé à 62.000 exploitations qui seront raccordées, et que ce nombre devrait augmenter. Jusqu’à présent, 31.000 exploitations ont été raccordées au réseau d’électricité agricole à travers le pays et il est prévu que 48.000 exploitations seront raccordées à ce réseau avant la fin de cette année, en attendant l’achèvement avant la fin du semestre en cours du raccordement de 36 zones industrielles aux réseaux d’électricité et du gaz, a-t-il ajouté.
Anissa Mesdouf