Quelles sanctions envers les gestionnaires défaillants ?
Le splendide édifice de l’Hôtel de ville d’Oran clôture aujourd’hui sa douzième année de fermeture et d’abandon. Seule la belle façade du monument avec ses deux lions gardant l’entrée a été nettoyée et restaurée il y a cinq ans. Comme pour mieux cacher la dégradation et le délabrement avancé des espaces intérieurs, bureaux, salons, murs et plafonds, en attente de travaux de consolidation et de restauration. Bon nombre de visiteurs de la ville d’Oran affichent souvent sur les réseaux sociaux leur déception de ne pouvoir découvrir l’entrée et l’intérieur de cet édifice architectural, surtout depuis l’ouverture aux visites touristiques du monument mitoyen, l’ancien opéra d’Oran devenu Théâtre Régional Ahmed Zabana.Un édifice culturel imposant qui a été récemment inscrit, à juste titre, dans le circuit touristique proposé par la direction locale du tourisme aux visiteurs de la ville. En réalité, seul le Théâtre Zabana, situé sur la place du 1er Novembre, mérite aujourd’hui sa place dans une promenade urbaine officielle. La place du 1er Novembre elle-même, que l’on disait embellie et «réaménagée» offre une image plutôt terne et grisâtre. Et ceux qui poursuivent la ballade oranaise vers la place de la Bastille, sont de nouveau frustrés par le décor poussiéreux du chantier de restauration du Grand Hotel et le chaos qui règne juste à l’entrée du marché de la Bastille. Un autre dossier urbain qui n’a jamais pu être réglé ni par les walis ni encore moins par les maires qui se sont succédé à la gestion des affaires locales. Évoquant les récentes tournées, et colères, du wali à travers certains quartiers inondés par le squatt illicite de trottoirs et de grandes allées d’espaces verts, les mauvaises langues attitrées se demandent pourquoi les retards et les échecs dans la concrétisation de bon nombre de projets urbains initiés depuis longtemps ne font pas l’objet de la même démarche de contrôle et de sanctions envers les gestionnaires défaillants concernés…
Par S.Benali