Vent d’inquiétude et de questionnements
Au début de l’année en cours, le ministre de la jeunesse et des sports, en visite de travail à Oran avait clairement annoncé que «la date officielle de réception du complexe sportif et du stade olympique aura lieu le 31 mars prochain». “La pelouse hybride de nouveau stade de 40.000 places d’Oran, dont les travaux sont en voie d’achèvement, est fin prête, a précisé le ministre, expliquant que le tutelle «a mis à disposition tous les permis nécessaires pour apporter toutes les fournitures, afin que le stade soit prêt à le date spécifiée ». Aujourd’hui, plus de deux mois après cette échéance annoncée et non encore respectée, les observateurs avisés s’interrogent sur ce qui peut bien encore entraver la finalisation et l’inauguration officielle de cette infrastructure tant attendue. Certes, ricanent les mauvaises langues locales, «en matière de délais de livraison des projets, on est habitué à des rallonges de deux, quatre voire dix années de retard…
Alors quelques mois ou quelques semaines de plus ne feront de mal à personne…». Sauf que cette fois il s’agit d’un projet censé être achevé et livré il y a déjà quatre ans, et qui doit abriter les prochaines compétitions des JM prévues en Juin 2022 à Oran. Par ailleurs, ceux qui suivent les activités de notre équipe nationale de football sont aujourd’hui plutôt intrigués par certaines déclarations indiquant que tous les matchs des Verts se dérouleront à Blida. Seule une «équipe bis» constituée par les joueurs locaux pourrait éventuellement inaugurer le nouveau stade. Sans être expert en la matière, on ne peut que supposer que le stade Chaker de Blida reste pour l’entraîneur national Belmadi le plus conforme et le plus apte à accueillir les prochaines rencontres de l’équipe nationale.
Il n’y aura donc pas de «grand match inaugural» que certains responsables annonçaient abusivement comme s’il s’agissait d’un exploit à inscrire à leur actif. Il y a quelques semaines, alors en visite sur le nouveau terrain de football, l’entraîneur national Belmadi qui ne garde jamais la langue dans sa poche, avait on s’en souvient sévèrement critiqué l’état des lieux et de la progression des derniers travaux de finition en cours. De quoi soulever un léger vent d’inquiétude et de questionnement sur l’avenir de ce stade olympique déjà pointé du doigt par quelques spécialistes.
Par S.Benali