Récupération des déchets valorisables : un secteur en quête d’encadrement
La récupération des déchets valorisables à Oran est devenue ces dernières années un créneau prometteur, ce qui a poussé beaucoup de jeunes à se lancer dans cette activité de récupération du carton, bouteilles en PET et aluminium.
En effet, cette activité est devenue un gagne de pain notamment de ceux habitant des régions éloignées de la ville. Ces jeunes, dont la plupart sont au chômage ont trouvé dans la récupération de ces bouteilles en plastique une source de revenu, ils sont aperçue quotidiennement dans les dépotoirs entrain de fouiller les bacs à ordures à la recherche de cartons et de bouteilles en plastique, qui sont vendus par la suite aux transformateurs par kilo. Mais cette activité à Oran demeure en quête d’organisation et d’encadrement, pour mettre fin à l’anarchie qui est aperçue quotidiennement dans les rues d’Oran. Des jeunes sur des motocycles, d’autres sur des camionnettes ou des charrettes hippomobiles sillonnent la ville.
« C’est une activité rentable, parce qu’il y’a beaucoup de demandes de la part des transformateurs pour revaloriser ces déchets » nous dira un récupérateur rencontré hier à l’est de la ville. Malgré les critiques envers ces jeunes notamment qui pénalisent notamment le travail des éboueurs, il faut admettre qu’ils contribuent, à leur manière, à la préservation de l’environnement et à diminuer la quantité des déchets.
Notons que la direction de l’environnement a émis il y’a quelques mois un appel aux récupérateurs de plastique, métal, papier, carton et aluminium qui ne disposent pas d’une autorisation, de s’approcher des services de l’EPIC CET d’Oran pour organiser cette activité et la mettre dans un cadre légal en coordination avec la direction de l’environnement.
Selon la direction, l’organisation de cette activité aura des répercussions positives et facilitera la tâche aux agents de la propreté et préservera l’hygiène de la ville en évitant le déversement de ces ordures par terre, ce qui défigure l’image de la ville et contribue à l’obstruction des avaloirs. Pour sa part, l’Epic Oran propreté a dénoncé le tri anarchique des déchets qui a transformé plusieurs points de collecte des ordures en points noirs. La société a pointé du doigt les chiffonniers qui vident les bacs à ordures et déchirent les sachets en plastique, ce qui complique le travail des éboueurs qui prennent des heures pour nettoyer l’endroit.
L’Epic Oran propreté a appelé ces chiffonniers à s’approcher des centres d’enfouissement pour récupérer ces déchets valorisables comme les métaux et le plastique. Il est à rappeler que les déchets valorisables à Oran sont en quantités énormes et sont parfois enfouis au niveau des centres d’enfouissement technique. Une perte d’argent considérable, aors que ces quantités de carton, plastique, papier devaient être recyclées et valorisées pour arriver à une économie circulaire qui fait le bonheur de plusieurs pays dans le monde grâce à la valeur ajoutée génèrée en matière de richesse et de poste d’emploi.
Fethi Mohamed
