Oran

Interminable coupure d’Aep à Aïn El Turck : les habitants et les commerçants de Haï Nedjma dans l’expectative

Consternation, expectative et colère étaient nettement perceptibles dans la voix des habitants et des gérants d’établissements de commerce, notamment ceux spécialisé dans l’hôtellerie, du quartier de Haï Nedjma, à mi-chemin du village de Cap Falcon, qui ont exprimé en ce début de weekend leur vif désappointement face à une sordide et longue coupure d’Aep.

Celle-ci, qui perdure depuis le début de la canicule, est à l’origine d’un affligeant lot de répercussions indésirables sur le cadre de vie de la population et l’activité de l’hôtellerie en particulier. Suprême ironie, c’est dans cette zone dépendante du chef- lieu de la daïra d’Aïn El Turck, qu’est répertoriée une mini-station de dessalement d’eau de mer, d’une capacité de production de plus de 1 500m2/ jour, et ayant nécessité un apport budgétaire de 155 milliards de centimes plus d’une décennie auparavant pour sa réalisation, mais qui, fort malheureusement, n’est toujours pas opérationnelle et ce, en dépit des promesses. Dans ce contexte, il importe de signaler également que, selon un communiqué publié récemment sur la page officielle de l’Apc d’Aïn El Turck, l’annonce de la remise en exploitation de huit puits d’eau douce destinés à l’Aep pour la municipalité d’Aïn El Turck. Ces projets sont en fait destinés à assurer l’approvisionnement régulier en eau potable dans cette partie de la wilaya d’Oran. Cependant l’absurde et la pénible réalité du terrain s’identifie à travers le pitoyablement et violent contraste entre ces annonces et ce qu’endurent exécrablement nos interlocuteurs face à cette coupure d’Aep, de surcroît encore en pleine saison estivale, synonyme d’un non négligeable d’excédent en consommation d’eau et ce, avec le considérable afflux de vacanciers vers cette contrée côtière en cette chaude période. « Les faits parlent d’eux même. Nous sommes grandement désorientés face à cette interminable coupure d’Aep et il nous est de plus en plus difficile, au fil du temps, d’avoir recours à des moyens provisoires et coûteux à la longue, tels que les citernes d’eau douce proposées par les colporteurs. Nous sommes en effet dans l’obligation de financer ces services en prélevant de nos propres budgets », a commenté en substance le gérant de l’un des établissements en question. Il convient de noter que les habitants des autres quartiers et des localités du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck sont aussi piètrement confrontés à une situation de déliquescence analogue.

Rachid Boutlélis

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