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Pénuries répétitives d’eau potable à Aïn El Türck : la saison estivale risque sérieusement d’être hypothéquée…

Avant même que n’atterrissent les 30 millions d’estivants escomptés sur les plages d’Aïn El Türck, la saison estivale, qui n’est qu’à ses débuts, risque d’être hypothéquée à cause des pénuries répétitives d’eau potable.

Il a été en effet annoncé, en sourdine, que cet été, la situation sera difficile et problématique en matière d’approvisionnement en eau potable et ce, en attendant sa résolution définitive dès la mise en marche de la nouvelle station de dessalement de Cap Carbon, mais les habitants et les estivants occasionnels, étaient loin d’imaginer l’acuité du problème. De quoi s’agit-il au juste ? Si les pénuries et les longues coupures d’eau, jusqu’à 10 et 12 jours dans certains cas, concernaient tous les quartiers, sans exception, de la commune d’Aïn El Türck, pour ne prendre que cet exemple-là, le bon citoyen, aurait assurément fait preuve de compréhension et d’indulgence envers ses mandataires locaux et les services techniques chargés de la gestion des ressources hydriques. Or, il se trouve que la question est autre. Sinon, comment expliquer que, et c’est la question qui taraude les esprits de tout un chacun et que se posent sans comprendre vacanciers et autochtones, que des quartiers ou groupes hôteliers, soient régulièrement et sans interruption approvisionnés en le précieux liquide, pendant que d’autres quartiers et ilots de la ville, en soient privés durant des jours et des jours, obligeant leurs locataires à recourir aux camions citernes qu’ils paient au prix fort ? Quelle que soit l’explication donnée, l’on vous répondra que la logique n’est pas respectée et qu’il y a mystère et boule de gomme. En fait, le problème est récurrent, il ne date pas d’aujourd’hui, les citoyens d’Aïn El Türck et des autres communes, le trimballent, telle une malédiction, depuis des années. Les plaintes citoyennes auprès des services de l’agence commerciale de la SEOR d’Aïn El Türck, sont interminables et atterrissent même au niveau de la direction générale, vainement. Que faut-il croire ? Et à quoi attribuer cet état de fait ? Existe-t-il une population privilégiée au détriment de l’autre, vous rétorqueront les centaines de familles qui décrient sans cesse cette lamentable situation ? Et ce, bien que les recommandations du Président de la République, Abdelmajid Tebboune, aient été claires en ce sens-là, à savoir que les responsables chargés de la gestion de l’eau doivent prendre leur responsabilité, de façon à ce que le citoyen soit régulièrement approvisionné en eau potable. Toutefois, cela ne semble pas être tombé dans la bonne oreille au niveau de la commune d’Aïn El Türck, car une grosse partie de la population continue à souffrir de la pénurie et des longues coupures. Alors à quoi, faut-il attribuer cela ? A de la mauvaise gestion ou à une forme de négligence ? Le schéma départemental d’AEP pose-t-il problème, a-t-il été manipulé de manière, non pas frauduleuse, mais plutôt de manière irrationnelle ? Y’a-t-il défection au niveau des réseaux d’adduction au niveau de certains ilots que l’on n’ose pas signaler ? Quels qu’en soient les raisonnements, il y a irrationalité dans la distribution du précieux liquide au profit des contribuables. L’eau constitue un enjeu majeur, non seulement pour le citoyen d’Aïn El Türck pour sa consommation quotidienne et son hygiène sanitaire, notamment par ces temps de canicule, mais également pour le secteur économique local tributaire du vecteur touristique. L’attractivité, tant prônée par les pouvoirs publics, à leur tête le wali d’Oran, Saïd Sayoud, qui ont consacré des budgets faramineux pour développer la contrée balnéaire et en faire une locomotive économique locale, voire même régionale, peut s’avérer un coup d’épée dans l’eau, tout euphémisme mis à part, si la problématique de l’approvisionnement rationnel et équitable en eau potable, n’est pas en mesure d’être résolue. Les prochains jours annoncent, après divulgation des résultats du BAC, l’arrivée des centaines de milliers d’estivants qu’il va falloir fatalement prendre en charge, au risque de les perdre pour une autre destination, locale ou étrangère, avec toutes les conséquences néfastes que cela induit sur le plan économique et fiscal.
Karim Bennacef

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