Propriété industrielle: vers le lancement d’un réseau arabe des Centres d’appui à la technologie et à l’innovation
Les participants aux travaux de la réunion régionale des centres d’appui à la technologie et à l’innovation (CATI) pour la région arabe qui ont débuté, mardi à Alger, examineront un plan d’action pour le lancement d’un réseau arabe de ces centres.
Lors de cette rencontre de deux jours (23 et 24 mai), organisée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), avec le concours de l’Office des brevets du Japon (JPO), le directeur du Bureau arabe de l’OMPI, Walid Abdelnasser, a estimé que « cette session qu’abrite l’Algérie, est historique non seulement parce qu’elle se tient en présentiel pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID-19, mais aussi parce qu’elle prépare le lancement d’un réseau régional arabe des CATI ».
La création de ce réseau renforcera la coopération entre les pays arabes dans ce domaine ainsi que l’échange d’expériences entre les CATI, à même de leur permettre d’améliorer leur performance et de relever de manière coordonnée les défis auxquels ils sont confrontés », soulignant à ce propos que l’OMPI s’est engagée à apporter tout son soutien à ce réseau régional.
Pour M. Abdelnasser, ce réseau a été approuvé par le Secrétaire général de la Ligue arabe, rappelant à ce propos une recommandation émise à cet effet lors d’une précédente réunion des bureaux de la propriété intellectuelle et des CATI arabes.
Saluant cette initiative, la représentante de la Ligue arabe, Walaa Mohamed Ahmed Naguib, a mis en relief les efforts pour coordonner l’action arabe commune dans le domaine de la propriété intellectuelle, sous la direction du Comité technique de la propriété intellectuelle au niveau de la Ligue arabe.
Pour sa part, le représentant du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Karim Djelili, a affirmé que la coopération « positive » avec l’OMPI avait permis de lancer plusieurs projets « importants », dont certains ont été déjà réalisés et d’autres inscrits, citant à ce titre la création d’un réseau national des CATI, l’élaboration de la stratégie nationale de la propriété intellectuelle et l’appui à la création de l’Académie nationale de la propriété intellectuelle.
Le ministère poursuivra l’appui des programmes visant à promouvoir la propriété intellectuelle et à accompagner davantage l’INAPI dans l’accomplissement de ses tâches, a-t-il indiqué.
Signature d’un accord de coopération entre l’INAPI et l’office djiboutien ODPIC
La réunion régionale des CATI se tient à Alger, avec la participation de représentants de neuf pays arabes.
La première journée de la réunion a été marquée par l’organisation d’un atelier technique, au cours duquel a été relevé l’importance du développement des écosystèmes d’innovation et du rôle de la coopération régionale dans l’appui technologique, outre l’échange d’expériences et d’expertises dans la région arabe.
Afin de consacrer la coopération arabe dans le domaine de l’appui technologique, la réunion d’Alger a vu la signature d’un accord de coopération entre l’INAPI et son homologue djiboutien, en l’occurrence l’Office djiboutien de la propriété industrielle et commerciale (ODPIC).
L’accord a été signé par le directeur de l’INAPI, Abdelhafid Belmehdi et son homologue djiboutien, Ahmed Mohamed Osman.
Dans une déclaration à l’APS, M. Belmehdi a expliqué que l’accord s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la coopération technique sud-sud et constitue une première étape aux plans arabe et africain pour l’échange et la coordination en matière des CATI.
Pionnière en la matière, et forte de 109 CATI, l’Algérie contribue significativement avec d’autres pays à la promotion de l’innovation et de la propriété intellectuelle dans le monde arabe et le continent africain, a-t-il poursuivi.
De son côté, M. Osman a souligné, dans une déclaration à l’APS, l’importance de l’accord signé avec l’INAPI, saluant l’expérience algérienne en la matière et affirmant la volonté de son pays d’en tirer profit.