Toufik Hakkar en visite à Oran : la station de dessalement de Cap Blanc passée au peigne fin
L’eau potable, le dessalement d’eau de mer, sa production et le projet entrant dans ce cadre ont constitué l’essentiel de la visite rendue jeudi à Oran par le PDG de la Sonatrach, Toufik Hakkar.
C’est ce qu’a indiqué le communiqué de cette société, soulignant que Toufik Hakkar s’est enquis des travaux portant sur la réalisation de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc relevant de la commune d’Ain El Karma», située à l’extrême ouest de la wilaya d’Oran. La même source a fait savoir que «le chantier, dont le maître d’œuvre est la Sonatrach, a atteint un taux d’avancement de 12%».
«De capacité de production quotidienne de 300 000 M3, cette station sera livrée à la fin de l’année prochaine, 2024», a expliqué la même source. Et d’ajouter que «cette nouvelle structure couvrira les besoins de la population en eau potable».
Le coup d’envoi aux travaux a été donné, l’année passée, par le Président de la République, qui a procédé à la pose de la première pierre. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme complémentaire lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Sur place, le chef de l’Etat a insisté sur «la nécessité d’assurer un approvisionnement régulier des citoyens en eau potable durant cette période estivale et d’éviter des coupures durant de longues périodes», affirmant qu’«il est formellement interdit de couper l’eau durant deux jours successifs».Il a recommandé l’utilisation de l’eau dessalée pour satisfaire les besoins des consommateurs et celle provenant des nappes et des barrages pour l’irrigation agricole. Les travaux ont été lancés le mois de mars de l’année en cours, sous la direction de «Algerian Energy». Dans ce sillage, il a été donné le coup d’envoi de la première coulée de béton au niveau de cette station. Selon un communiqué de cette filiale de Sonatrach (AEC), cette opération intervient après l’achèvement d’une partie des plans d’ingénierie du projet et des étapes préliminaires, et devrait propulser le projet vers une autre phase». Les promoteurs de ce projets ont été catégoriques dans leurs recommandations en mettant l’accent sur le nécessité de mettre en place «tous les moyens nécessaire, allant jusqu’à instaurer le régime 3×8 dans toutes les étapes du projet, afin que cette station,le but étant la livraison, dans les délais, dudit projet».
«La filiale AEC n’est que l’outil de la forte volonté de l’Etat afin d’assurer la sécurité hydrique en l’Algérie et cela avec l’ensemble des filiales du groupe Sonatrach», a-t-on fait savoir. Cette station est la 5ème du genre après celles lancées dernièrement à Bejaïa, Boumerdes, Tipaza et El Taref, avec une capacité de production de 300.000 mètres cubes/jour chacune. Cet important projet fait partie du programme complémentaire d’urgence qui a été adopté par les pouvoirs publics. Ce dernier prévoit la réalisation de 5 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer, devant s’ajouter aux 12 autres projets en cours de réalisation et devant satisfaire pas moins de 60% des besoins en eau potable à l’horizon 2030.
Yacine Redjami