Nuisances et désagréments urbains…
Au lieu dit «El Garita», dans la commune de Sidi Chahmi, il existe un terrain vague, bien connu des habitants, qui dénoncent depuis déjà dix ans l’hideux décor des eaux usées inondant en permanence cette parcelle de terre et les odeurs nauséabondes qui empestent toute la zone. Situé au bord de la route allant vers Sidi Chahmi, ce terrain vague est mitoyen à des habitations, à une école primaire et, paradoxalement, à une station de relevage. C’est là, diront certains, notamment les élus gestionnaires de la commune, un détail insignifiant, voire un simple « point noir» en attente d’éradication. Malheureusement, cet espace foncier submergé par des eaux usées stagnantes qui dégagent de fortes odeurs nauséabondes, incommodant sérieusement les passants et les habitants, donne depuis dix ans une très mauvaise leçon de civisme, de savoir-vivre et d’éducation, aux jeunes enfants qui finissent par croire qu’l s’agit là d’un «phénomène urbain» banal et normal.
Des enfants, écoliers qui parcourent quatre fois par jour le chemin mitoyen à cette grande flaque d’eaux usées, souffrant non seulement des mauvaises odeurs , mais aussi de la prolifération des moustiques, des insectes et des rats. Un «point noir», expliquent des témoins sur les réseaux sociaux, plusieurs fois signalé aux autorités concernés, mais qui semble difficile à traiter en raison de gros travaux devant être menés au niveau de certaines canalisations sur un réseau d’assainissement bien endommagé. Certains élus municipaux expliquent qu’une opération de réfection a été envisagée et qu’un appel d’offres à même été lancé pour la réhabilitation du réseau concerné. Mais sans résultat. Il est ainsi bien difficile de comprendre pourquoi un appel d’offres pour un marché de réalisation de travaux municipaux demeure «infructueux» depuis plus d’une décennie.
On sait pourtant que l’Etat, par le biais de son représentant à Oran, ne cesse de sermonner les maires et de les menacer de sanctions en cas de défaillances et de négligences avérées. Pour les mauvaises langues locales, ce genre de carences au niveau d’une petite commune périphérique ne dérange pas grand monde parmi les responsables bien trop occupés par l’image et le statut de la grande ville d’Oran. Les jeux sportifs arabes, le festival de la chanson populaire organisé aux mêmes dates que le festival du Rai, un salon des arts plastiques, une expo de peinture, et quelques autres manifestations ont il est vrai créé dans la capitale oranaise une certaine effervescence culturelle, artistique et sportive pouvant occulter tous les autres «détails» inscrits au registre des nuisances et des désagréments urbains…
Par S.Benali