Oran Aujourd'hui

Téléphérique: combler les lacunes d’organisation

La remise en service du téléphérique, après une mise hors d’usage de l’ancienne installation qui a duré plus de vingt ans, a suscité la joie et l’engouement de familles oranaises, surtout parmi les habitants de haï «Es-Sanaoubar» qui trouvaient de grandes difficultés de transport pour se rendre au centre ville d’Oran.
Il est vrai que durant les week-ends et les journées de vendredi on a pu constater un certain afflux de familles voulant profiter de ce moyen de transport pour se rendre au sommet du Murdjadjo.
Ce moyen de transport par câble aérien qui relie le quartier hai Nasr au plateau de Sidi Mohamed, en passant par le grand quartier des Planteurs, Hai Sanouaber, permet aux modestes citoyens ne disposant pas de véhicules une nouvelle forme de mobilité.
Notamment pour aller prendre l’air de la montagne et se promener.
Mais durant les week-ends les observateurs ont malheureusement constaté un grand déficit en matière d’accueil et d’organisation des flux de transport par téléphérique.
Pour faire face aux nombreux clients, un seul guichet est mis en service, occasionnant la ruée et l’anarchie généralement connue et souvent admise par les gestionnaires concernés.
Et beaucoup, sur les réseaux sociaux, expriment déjà leur inquiétude face à la ruée prévisible de centaines de personnes à la station de haï Nasr en période de beau temps.
Il y a une dizaine de jours, malgré le froid et la météo instable, il fallait une longue attente dans une chaîne humaine pesante avant d’arriver à l’unique guichet pour acheter le billet d’accès aux cabines du téléphérique.
Et ce problème se pose beaucoup plus sur le trajet du retour, où selon plusieurs témoins il faut passer plus d’une heure d’attente dans une chaîne humaine «houleuse» et désorganisée, pour arriver à l’unique guichet et payer le ticket d’accès.
Une chaîne humaine, explique un usager, «qui ressemble plus à un «attroupement de manifestants» avec les risques de bousculades, de vols et voire même d’agressions».
Une violente altercation a d’ailleurs déjà eu lieu vendredi dernier entre un usager et un énergumène surpris en train de plonger sa main dans le sac d’une femme âgée.
Il est donc urgent et évident de combler ces lacunes de gestion, d’organisation et de sécurité en mettant en place dans les deux stations, de départ et de retour, au moins deux guichets, l’un pour les femmes et l’autre pour les hommes.
Une première évidence qui doit s’accompagner de mesures de formation du personnel d’accueil et de sécurité dont le profil est jugé encore peu compatible avec les règles et les objectifs de promotion du tourisme de proximité.
Par S.Benali

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