La prise en charge idoine du patient et la protection des membres du personnel soignant impose des défis importants. Ces derniers sont constitués, en plus du volet médical, de petits gestes à observer aussi bien par les praticiens que par l’ensemble du personnel médical, de l’infirmier jusqu’au médecin chef en passant par le surveillant médical, ce dernier est appelé à veiller sur l’hygiène sanitaire.
Tel est le contenu du programme de formation organisé à l’EHU 1er Novembre 1954. Ce dernier a été décidé par la direction générale dudit hôpital dans le cadre de la célébration de la journée du 17 octobre.
Ce cycle de formation a réuni un personnel particulier comprenant des employés particuliers de chaque service et dont le rôle n’est pas moins important étant donné que ces derniers, passent partout et veillent au bon fonctionnement du service dispensé de jour comme de nuit.
Dans cette rencontre scientifique, des spécialistes épidémiologiques n’ont rien laissé au hasard en abordant toutes les formes liées à la nécessité de l’hygiène sanitaire des mains et des petits gestes à accomplir chaque instant et ce pour éviter les transmissions lors des manipulations des déchets hospitaliers.
Les animateurs de cette session de formation ont également axé leurs interventions sur la nécessité de prendre au mieux la propreté de l’environnement hospitalier, intérieur et extérieur, en le nettoyant tout en les stérilisant de manière profonde.
Il s’agit essentiellement des blocs opératoires à stériliser et des chambres de malades à l’aide des produits de haute qualité. La prise en charge efficiente du patient est, pour ainsi dire, largement liée à l’hygiène sanitaire et est tributaire de ces petits gestes à accomplir dans le cadre de la lutte contre le risque de la propagation des maladies nosocomiales.
A l’instar du reste du monde, ces infections constituent une source d’inquiétude étant donné que le malade risque des complications sanitaires au moindre problème d’hygiène.
Pour ce même motif, les visiteurs sont également exposés à ce danger. Il en est de même pour les praticiens, médecins, chirurgiens et employés de la santé. Ces derniers sont en contact permanent avec les objets à stériliser de manière permanente.
Une petite défaillance liée au non respect des mesures préventives de base est synonyme d’infections nosocomiales provoquant de graves complications et la mobilisation d’importants moyens financiers pour régler une situation que l’on peut éviter à l’avance en prenant en compte l’hygiène dans le milieu sanitaire.
C’est pour quoi le ministère de la Santé est d’ailleurs à pied d’oeuvre dans l’élaboration d’une loi relative aux techniciens et agents d’hygiène des différents corps de santé.
Telle qu’il a été explicité, ce projet de loi est relatif aux techniciens et agents d’hygiène des différents corps, dans le souci d’éviter la transmission des maladies infectieuses ayant trait aux soins.
Le ministère de la santé insiste sur l’impératif d’accorder à l’hygiène environnementale, au niveau des structures et des établissements sanitaires publics et privés, une importance majeure pour garantir la sécurité de tout un chacun et protéger contre les différentes maladies répandues dans ce milieu.
L’intérêt à accorder à l’hygiène en milieu hospitalier reflète «l’engagement du ministère de la Santé à garantir la sécurité et le confort des malades», a-t-on fait avoir, soulignant que «l’organisation de cette rencontre visait à sensibiliser quant à l’impératif pour le personnel de la santé et les malades de respecter l’environnement en se conformant aux différents protocoles et orientations y afférentes ».
A défaut des statistiques officielles notamment au niveau local, les maladies nosocomiales sont une réalité non négligeable.
Le bureau d’Algérie de l’’Organisation mondiale de la santé fait état de «la hausse des maladies infectieuses liées au traitement dans le monde, qui touchent un malade sur 100 durant son séjour à l’hôpital», soulignant que «les soins propres et sûrs doivent être inclusifs pour éviter d’exposer les personnes aux maladies nosocomiales».
Yacine Redjami