Restauration de l’Hôtel de ville: les annonces répétées…
Les services de la commune d’Oran viennent d’annoncer qu’une enveloppe de près de 75 milliards de centimes sera débloquée pour relancer les travaux de restauration du siège de l’APC d’Oran, fermé pour travaux depuis des lustres.
Selon les mêmes sources citées par les journaux, les instructions du wali d’Oran visant à la préservation et la restauration des sites historiques de la ville auraient enfin permis de débloquer cette enveloppe financière devant permettre d’engager les travaux de restauration et réhabilitation de l’enceinte intérieure de l’édifice.
«Mieux vaut tard que jamais », affirment des mauvaises langues locales outrées et indignées par ce dossier qui illustre à lui seul l’ampleur de la fatalité des retards et des échecs qui pénalisent depuis des lustres la belle ville d’Oran.
Seules les façades extérieures ont été restaurées il y a quatre ans, et le chantier a été arrêté, laissant les murs intérieurs, les escaliers, les plafonds, les décors architecturaux et les revêtements dans un piteux état de dégradation.
On se souvient, il y a une dizaine d’années, qu’un incendie avait déjà fragilisé les plafonds et les murs des salles de l’édifice servant aux cérémonies et aux réunions.
Depuis, des citoyens oranais et des employés de la mairie n’ont pas cessé de lancer des appels aux responsables concernés pour intervenir et engager le chantier de restauration.
Il y a moins d’un an, une vidéo postée sur internet a montré l’état de ruine et de désolation à l’intérieur de ce monument emblématique de la ville d’Oran.
Lors d’une récente réunion de l’exécutif à la wilaya, un projet de réalisation de ces travaux a été présenté au wali par l’APC d’Oran, décrivant les étapes et le contenu des opérations de réhabilitation intérieure en attente depuis des années.
On sait que pas moins de quatre wali se sont déjà penchés sur ce dossier, sans toutefois pouvoir résoudre toutes les contraintes bureaucratiques et financières, voire même toutes les «embuches» et les défaillances de gestion ayant conduit à l’échec et au renoncement.
Selon un observateur avisé, ce serait la décision prise par le wali d’annuler l’affectation de la carcasse de l’ex-hôtel Châteauneuf à l’APC d’Oran, pour en faire un siège administratif communal qui aurait permis de débloquer la situation.
Selon des experts en aménagement urbain, ce projet d’aménagement de la tour du Châteauneuf au profit de l’APC d’Oran, qui aurait englouti inutilement des sommes d’argent considérables, n’avait aucun sens et aucun impact sur le statut et l’image de la cité oranaise.
Cette idée enterrée par le wali d’Oran va sans doute inciter tous les acteurs concernés à redoubler d’efforts pour achever la restauration du bel édifice de la mairie aux deux lions et rouvrir enfin le siège historique de la Mairie.
Car à ce jour, la majorité des Oranais anonymes se demandent, à juste titre, pourquoi ce superbe joyau architectural si imposant et si marquant pour la ville d’Oran, est resté fermé et abandonné pendant plus de dix ans sans pour autant soulever le moindre élan de colère et de protestation de la part de certaines sphères associatives locales et des élus représentants les Oranais aux différentes assemblées locales et nationales…
Par S.Benali