Ghaza: audiences de la CIJ clôturées, le génocide sioniste continue
La Cour internationale de Justice a clôturé lundi, les audiences publiques consacrées à la demande d’avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans le Territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods-Est, au moment où l’entreprise génocidaire sioniste se poursuit à Ghaza.
« L’avis consultatif de la Cour sera donné lors d’une séance publique, dont la date sera annoncée en temps voulu.
La Cour entamera à présent son délibéré », a indiqué l’organe judiciaire principal de l’ONU, dans un communiqué publié sur son site officiel.
Lors des audiences tenues au siège de la CIJ à La Haye (Pays-Bas), du 19 au 26 février, une cinquantaine de pays, dont l’Algérie, et trois organisations (la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et l’Union Africaine (UA)), ont présenté des exposés oraux, appelant la CIJ à se prononcer sur l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens, et de tenir l’entité sioniste pour responsable des crimes perpétrés contre le peuple palestinien.
انتهت بالدعوة إلى إنهاء الاحتلال الإسرائيلي.. محكمة العدل الدولية في لاهاي تسدل الستار على جلساتها المخصصة للتبعات القانونية الناشئة عن سياسات إسرائيل وممارساتها في الأراضي الفلسطينية | تقرير: نور الدين بوزيان#حرب_غزة #الأخبار pic.twitter.com/H4xIMdYIMN
— قناة الجزيرة (@AJArabic) February 26, 2024
Sur instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie avait souligné mardi dernier, dans son plaidoyer devant la CIJ, l’importance de se soumettre aux lois internationales relatives à l’occupation et de les faire respecter.
Dans son exposé devant la CIJ, au nom du groupe des juristes algériens, composé également de l’experte dans les questions des droits de l’Homme et vice-présidente de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), Maya Sahli Fadelle, le Professeur en droit international et membre de la Commission du droit international à l’ONU, Ahmed Laraba, a indiqué que « L’Algérie est profondément convaincue que l’impunité est la première loi des oppresseurs ».
« Notre fonction est de leur dire qu’il y a une loi et que celle-ci doit être respectée et que ce n’est pas une loi de vengeance, mais de justice, c’est dans état d’esprit que l’Algérie réitère les demandes qu’elle a exprimées dans ses écrits antérieurs », a-t-il ajouté.
L’orateur a dénoncé, « les politiques et pratiques israéliennes en Palestine occupée qui violent les règles fondamentales des droits humains ».
De son coté, la Palestine a qualifié d' »inacceptable », le fait de permettre à l’occupant sioniste de poursuivre son génocide à Ghaza, soulignant la nécessité de mettre fin à l’occupation « de manière inconditionnelle ».
L’Afrique du Sud, a quant à elle, accusé l’entité sioniste de violer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et de pousser les palestiniens à Ghaza « au bord de la famine », alors que la Russie a souligné la nécessité pour l’entité sioniste, de mettre fin à ses violations des résolutions internationales et de permettre au peuple palestinien d’établir son Etat indépendant.
Appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et à un flux d’aide sans entrave pour les Palestiniens à l’approche du mois sacré de Ramadhan, la délégation turque a, de son côté, demandé à la CIJ de déclarer « illégales », les politiques et pratiques de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés, alors que le Brésil et Cuba ont appelé à tenir l’entité sioniste « pour responsable des violations systématiques des lois internationales ».
L’entité sioniste piétine toujours les résolutions et décisions internationales
Au dernier jour des audiences, l’OCI a pour sa part, demandé de cesser d’exporter des armes et des munitions vers l’entité sioniste, tandis que la Ligue arabe a déclaré que l’occupant sioniste méprisait la justice internationale.
Dans son argumentation, l’UA a appelé à la fin de l’impunité et de l’injustice à l’encontre de la population de Ghaza, réaffirmant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
Pour rappel, l’entité sioniste est poursuivie devant la plus haute juridiction des Nations unies pour crime de génocide.
Par ailleurs, un mois après la décision de la CIJ sur le génocide dans l’enclave palestinienne, l’armée d’occupation a maintenu son escalade contre des civils à Ghaza et en Cisjordanie occupée.
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi mardi à 29.878 martyrs et 70.215 blessés depuis le 7 octobre dernier, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.
En outre, les audiences de la CIJ, ont été boycottées par l’entité sioniste, confirmant encore son mépris des institutions internationales.