Relance du projet de restauration de l’hôtel de ville d’Oran
Jeudi dernier, lors d’une tournée sur le terrain, le wali a inspecté le chantier de restauration du siège de la mairie d’Oran. Un chantier qui vient à peine d’être installé par l’entreprise chargée des travaux de réhabilitation du bel édifice.
Des travaux attendus depuis des années mais qui ont été plusieurs fois reportés pour d’obscures raisons de financement. Une entreprise a finalement été retenue après appel d’offres pour prendre en charge ce projet doté d’une d’une enveloppe financière de plus de 70 milliards de centimes.
La durée des travaux a été fixée à 12 mois, ce qui, pour certains observateurs, semble aléatoire compte tenu de l’ampleur du programme de restauration des structures à l’intérieur de l’édifice. Murs, plafonds, revêtements éléments d’ornements des salles et des bureaux dont certains ont été ravagés par un incendie, nécessitent de longues et minutieuses interventions pour la restauration de l’hôtel de ville dans le respect de son cachet architectural.
S’agissant, de préserver un patrimoine architectural, on ne peut, en principe, que prendre le temps qu’il faut et accorder tous les moyens nécessaires à cette opération. Mais selon un expert local, il semble bien que les tâtonnements et les précipitations enregistrés autour de projet sont encore une fois au rendez-vous.
On sait qu’après une décennie de retards et de tergiversations, le siège historique de la mairie d’Oran a été abandonné et livré aux pires dégradations. Seule la façade extérieure de la grande mairie a été restaurée et remise en état, laissant croire que le bel édifice allait bientôt ouvrir ses portes et reprendre ses activités.
Mais l’hôtel de ville est resté à ce jour fermé depuis des années. Des photos et vidéos circulaient sur internet montrant le piteux état des murs, des plafonds, des tapisseries, des anciennes boiseries et de tous les éléments de décor architectural qui font de cet édifice un joyau du patrimoine oranais.
Il est vrai que personne ne peut comprendre et encore moins expliquer pourquoi, depuis déjà une décennie, le plus célèbre des monuments urbains de la cité est resté fermé et livré à la détérioration avancée.
On se souvient pourtant qu’en 2020, les services techniques de la commune d’Oran avaient déclaré qu’une « fiche technique » a été élaborée afin d’entamer et d’achever la restauration des parties intérieures de l’édifice, dont la salle des conférences, la salle des délibérations, la salle des délégations hôtes et le cabinet du maire.
On précisait même qu’une enveloppe financière de 50 milliards de centimes avait été dégagée par la wilaya pour l’achèvement des travaux. Mais ce n’était là que des annonces sans lendemain, contraires à la réalité d’un terrain de gestion gangréné par des tares, des lourdeurs et des dysfonctionnements insolubles.
Par S.Benali