Dans cet ordre d’idées, le président du séminaire, Dr. Boukhobza Mohamed a évoqué le danger de l’mage visuelle, également appelée l’image trompeuse (fake picture), dont la diffusion a été à l’origine de fakenews ayant fortement influencé nombre de pratiques politiques et provoqué de graves crises politiques, durant plusieurs années. L’universitaire a estimé que l’image a connu, ces dernières années, des instrumentalisations et des manipulations dangereuses, particulièrement pour légitimer l’agression sioniste contre Ghaza en vue de faire admettre, auprès des pays occidentaux, les arguments fallacieux de l’entité sioniste légitimant son agression de Ghaza et qui se sont révélés complètement faux après le début de l’agression barbare.
De son côté, Dr. Berkane Mohamed enseignant au département de l’information et de la communication et chef de l’unité de recherche initiatrice de la rencontre, a déclaré que le séminaire aborde le poids de l’image visuelle et ses utilisations dans le discours politique, faisant observer que « la réussite de tout discours politique doit se conformer à l’image naturelle, ajoutant que la persuasion de l’opinion publique, quelle qu’elle soit, ne passe que par une image pertinente». Mettant en relief l’importance de la «bonne image», l’intervenant a souligné qu’elle a pour effet de «permettre au discours politique de renforcer le niveau de persuasion totale de l’opinion publique», que lorsqu’elle est «mauvaise, elle induit le public dans l’erreur et le conduit à des interprétations erronées et, par voie de conséquence, au changement des orientations ».
Pour sa part, Djilali Abbassa, enseignant au département de l’information et de la communication de l’université d’Oran 1 a déclaré que «l’image est considérée, actuellement, comme un moyen d’expression et communication au sens strict du terme et non comme un simple appui à l’information ». Il a ajouté que « les réseaux sociaux, ou ce qui est communément appelé l’espace numérique, sont devenus l’environnement approprié des opérations de communications en lien avec l’image, au regard de ce qu’elle offre comme followers et d’outils techniques permettant différents modes d’utilisation de l’image, soit par le traitement (numérique) soit par la modification, ou par l’instrumentalisation tendancieuse, ajoutant qu’elle est accessible à moindre coût et facile à obtenir ». M.Abbassa a, d’autre part, fait observer que cet état de fait a amené les hommes politiques à recourir à l’utilisation de ce support dans les opérations de communication pour promouvoir le marketing politique de leurs programmes et de leurs idées, afin de construire une image idéale auprès du récepteur (public- cible) conformément à leurs désidératas. Il a encore fait observer que l’image visuelle participe à la désinformation, particulièrement par les effets spéciaux et les traitements numériques, conférant un niveau de précision semblable à la copie originale que le public profane n’est nullement en mesure de détecter.
S’agissant des possibilités pouvant permettre d’atténuer ces usages tendancieux de l’image, M.Abbassa a déclaré que cela « est difficile à réaliser », non sans souligner dans ce contexte l’importance de la sensibilisation des internautes à cette problématique et de les avertir que « tout ce qui est consultable sur les réseaux sociaux n’est pas forcément vrai à 100 %, les exhortant laisser place au doute et se référer aux sources d’informations et à recourir aux logiciels pouvant attester de la véracité de l’image. Il est à souligner que lors de cette rencontre, les participants ont abordé plusieurs thèmes dont celui inhérent à «la force de persuasion du discours politique entre le charisme de la personnalité et sincérité de l’image visuelle» ainsi que «le face-à-face télévisé et la fabrication de l’homme politique» et «les fausses informations véhiculée par les images publiées dans les sites électroniques et les défis politiques».