Oran

Aïn El Türck:
La vie nocturne s’anime

La saison estivale qui rime avec détente et farniente, bat déjà son plein dans la commune d’Aïn El Türck qui semble être, quelque peu sortie de sa léthargie, le soir notamment, avec cette affluence de citoyens et des premiers vacanciers qui veillent tard sur les places publiques en familles ou en groupe d’amis, histoire de décompresser des fatigues d’une journée harassante et caniculaire.

En effet, dès la disparition des derniers rayons du soleil, une forte concentration populaire est portée sur la place du 20 Août faisant face à la plage « Beau Séjour», que balaie un air marin frais au grand bonheur des badauds qui retrouvent , l’espace d’un instant, un brin de quiétude et d’enchantement. L’écran géant installé sur la place publique diffusant en continu des spots publicitaires sur les jeux méditerranéens et la ville d’Oran ajoute à cette insouciance populaire un brin de gaité, qu’étouffent parfois les vrombissements des moteurs de voitures et des deux-roues ou encore les fortes décibels émises par quelques échoppes. Ôtées les fatidiques coupures d’eau et la hantise d’un pouvoir d’achat érodé, la ville semble baigner dans une allégresse éternelle avec ses terrasses de cafés et autres crémeries prises d’assaut par les badauds qui prolongent leurs soirées jusqu’à une heure avancée de la nuit, rassurés qu’ils sont, faut le dire, par un service de sécurité qui veille à leur quiétude. La journée, en revanche moins tumultueuse, se passe, pour ceux qui sont déjà les vacances, se en bord de mer, les pieds dans l’eau, sous un soleil de plomb, bronzette pour les uns, de longues baignades pour les autres, le tout animé par les revendeurs de thé ou de beignets mais sous l’œil vigilant des surveillants de baignade de la protection civile. Il ne manquerait, comme le font remarquer certains nostalgiques, que l’ambiance qui prévalait autrefois au mythique boulevard de la Mélinette, qu’arpentaient, chaque soir les autochtones et les vacanciers. Un rituel, que gardent toujours en esprit les anciens et les languissants et dont la seule évocation, ravive des souvenirs impérissables. Ce boulevard, aujourd’hui dépourvu de ses fameuses crémeries, est devenu fantomatique. Il n’empêche, cela dit, que la ville d’Aïn El Türck et sa population renouent quelque peu, certes loin des belles soirées musicales qui étaient données sur les places publiques ou au théâtre de verdure de Trouville, avec une forme d’ambiance générale.

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