Circulation et réseau routier : quelle stratégie de développement ?
Le projet de réalisation d’une trémie au niveau du rond-point de la Pépinière sera engagé dans les prochains jours. Selon les services de la wilaya, les procédures d’engagement administratives et financières ont été finalisées et trois autres opérations seraient en cours d’inscription concernant l’aménagement des giratoires d’El-Bahia, de la Cité Djamel et du rond point El-Morchid.
Des projets, déjà évoqués il y a près de trente ans, mais qui n’ont jamais pu être lancés pour des raisons bureaucratiques d’inscription et de financement que l’Oranais anonyme est loin d’admettre et de comprendre. Ces opérations représentent pourtant des principaux points noirs d’encombrement et de nuisances de la circulation. Des points d’étranglement qui étaient prévisibles et signalés par tous les observateurs de l’évolution du tissu urbain de la ville d’Oran.
Il y a une trentaine d’année, l’Assemblée de wilaya élue à l’époque avait adressé au wali en poste une série de recommandations demandant le lancement prioritaire de ces projets d’infrastructures visant à optimiser le fonctionnement du réseau routier urbain et à éviter l’accentuation des encombrements et des désagréments causés aux usagers.
En autorisant le financement et le lancement, au tout début des années 2010 des projets de réalisation de l’échangeur d’El Bahia puis de la trémie de la cité Djamel et ensuite celle du giratoire de l’ENSET et de quelques autres aménagements routiers, les décideurs centraux de l’époque semblaient enfermés dans une posture de bricolage et d’improvisation consistant à répondre aux situations urgentes et non pas à une vision globale à long terme de l’avenir urbain de la cité.
Sinon comment comprendre que ce projet de trémie de la pépinière à la sortie est d’Oran vers Arzew a été depuis tant d’années gelé, reporté et presque annulé. Il ne faut pas être grand expert en flux de circulation routière pour savoir que ces ouvrages d’art sont devenus des projets incontournables dans toutes les métropoles du monde voulant avancer vers le progrès et la modernité.
Bien plus que «l’embellissement» d’un vieux rond-point ou l’aménagement d’un jardin citadin ou d’une aire de détente sur une assiette récupérée après démolition d’anciens immeubles préfabriqués.
Et malgré le nombre de trémies réalisées à Oran et dans les communes limitrophes, la capitale de l’Ouest est encore loin de pouvoir résoudre le crucial problème de la circulation et de la mobilité qui pénalise sévèrement la vie des habitants. Notamment dans certaines nouvelles zones d’habitat, devenues presque des cités dortoirs, tant elles ont été livrées et occupées avec un déficit hallucinant en structures sociales d’accompagnement.
Et dire qu’à ce jour, Oran ne dispose toujours pas d’un un plan de circulation fiable et efficace, basé sur des données sociales et urbaines crédibles, permettant de gérer la mobilité dans toutes ses dimensions. Ainsi va Oran.
Par S.Benali