Pharmacien d’officine : Saihi annonce l’élaboration d’un projet de décret exécutif
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé jeudi dernier une révision du cadre réglementaire de l’exercice de la profession de pharmacien et les conditions d’installation, d’ouverture et de transfert d’une officine.
Intervenant lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre a indiqué qu’ »un projet de décret exécutif fixant les conditions et modalités d’exercice de la profession de pharmacien d’officine et de pharmacien assistant, a été élaboré ». Il a affirmé que cette révision vient en application des dispositions de l’article 250 de la loi n 18-11 du 2 juillet 2018, relative à la santé.
S’agissant du cadre réglementaire des officines, le membre du gouvernement a indiqué qu’il sera procédé, prochainement, à la révision des textes réglementaires fixant les conditions d’installation, d’ouverture et de transfert d’une officine ». M. Saihi a indiqué à propos de l’ouverture, dans les régions enclavées, de pharmacies et de magasins d’optique médicale que « les nouvelles normes qui seront adoptées, à l’avenir, ne seront pas les mêmes », précisant que « la règle d’une pharmacie pour 5.000 habitants n’est pas raisonnable et peut changer même dans la même wilaya ». Il a souligné dans ce cadre que « la pharmacie n’est pas seulement un commerce, mais un service public qui est, de ce fait, soumis aux règles de service du citoyen ». Le membre du gouvernement a affirmé aussi que ce projet mettra fin à « l’injustice » commise à l’encontre de certains jeunes pharmaciens qui sont au chômage et sans emploi, en raison de cette règle.
M. Saihi a été interrogé ensuite sur l’adoption d’un barème de référence pour les tarifs des prestations médicales. Il a expliqué que l’adoption d’un barème de référence constitue la première étape pour asseoir un système de conventionnement qui garantit au citoyen une couverture des coûts de ses soins, à travers les caisses de sécurité et d’aide sociales. Il a indiqué que des actions avaient été effectuées par le passé pour prendre en charge cette question. « Le gouvernement avait essayé plusieurs fois de revoir ce point, à travers ce système de conventionnement, en cours d’élaboration, notamment avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, d’autant plus que la question du plafonnement des prix sera tranchée », a-t-il souligné.
S’agissant de la situation du secteur de la santé et de la réalité des services médicaux dans le Grand Sud, notamment au niveau de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, M. Saihi a souligné que « les meilleurs hôpitaux pour le traitement du cancer se trouvent dans le Sud », mais certaines « lacunes » ont été enregistrées dans la prise en charge des patients qui seront traitées.
Mohand S