Baccalauréat : des peines de prison prononcées à travers plusieurs wilayas du pays contre des fraudeurs
Ces derniers jours, plusieurs cas de fraude aux examens du baccalauréat ont été signalés à travers l’Algérie, entraînant des peines de prison ferme pour les candidats impliqués et leurs complices.
En effet, le Parquet général près la Cour d’Alger a annoncé la condamnation de deux candidats libres pour atteinte à la régularité des examens du BAC. Les incidents ont eu lieu les 9 et 10 juin 2024. Le premier cas concerne une candidate libre au centre d’examen du CEM Youcef Ben Ibrahim El Ouergilani, trouvée en possession d’un téléphone portable et d’écouteurs. Elle recevait les réponses de l’épreuve de Langue arabe via une tierce personne. Le deuxième cas impliquait un candidat libre pris en flagrant délit de fraude avec un téléphone contenant des cours d’Éducation islamique dans les toilettes du centre d’examen «Oum Habiba» à Bab Ezzouar. Les deux candidats ont été déférés devant les parquets d’Hussein Dey et de Dar El Beida. Le tribunal d’Hussein Dey a condamné l’un des accusés à deux ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA, tandis que le tribunal de Dar El Beida a infligé une peine d’un an de prison ferme et une amende de 50 000 DA à l’autre accusé.
À Béjaïa, le tribunal a condamné une candidate libre et sa sœur à un an de prison ferme et une amende de 50 000 DA. La candidate, en contact avec sa sœur via un téléphone portable, était impliquée dans la fuite de sujets et de réponses d’épreuves du BAC. Les deux ont été jugées en comparution immédiate et reconnues coupables de ce délit.
Le tribunal de Hassi Bahbah, à Djelfa, a prononcé une peine d’un an de prison ferme contre une personne accusée de fuite de réponses d’épreuves du BAC par des moyens de communication à distance. L’accusé a été immédiatement placé en détention et condamné à une amende de 100 000 DA. Par ailleurs, à El Tarf, un candidat libre et sa sœur ont été condamnés à deux ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA pour fraude aux examens. Le candidat a été surpris en flagrant délit utilisant un smartphone pour recevoir des réponses de sa sœur adulte via SMS pendant l’épreuve de Langue arabe. Le tribunal a également ordonné la confiscation des moyens de fraude saisis.
Ces cas illustrent la fermeté des autorités dans la lutte contre la fraude aux examens. Les peines sévères prononcées visent à dissuader les futurs fraudeurs et à préserver l’intégrité du système éducatif national.
Noreddine Oumessaoud