EDITO

La FIA, un succès jamais démenti

La 55e édition de la Foire internationale d’Alger s’est ouverte, hier, avec comme invité d’honneur la Turquie. Comptant parmi les plus importants partenaires économiques de l’Algérie sur ces dix dernières années, ce pays se distingue par des investissements très bénéfiques pour l’Algérie. De la sidérurgie à l’agroalimentaire, en passant par le textile et la mécanique, les industriels turcs connaissent parfaitement le mode de fonctionnement de l’économie nationale et multiplient les Success Storys. Il est donc d’évidence qu’il soit réservé à cet État, qui a dépêché son vice-président pour l’occasion, le statut d’invité d’honneur.
Il reste qu’au-delà de cet aspect éminemment économique, la Foire internationale d’Alger est un grand rendez-vous populaire. Très appréciée par les Algériens, cette manifestation, aux allures économique n’est pas moins l’expression d’un attachement des Algériens à une tradition républicaine et authentiquement algérienne. Il est ainsi de tradition que la Safex ouvre ses portes à des milliers de visiteurs et promet comme à chaque fois des moments mémorables pour les citoyens de toutes conditions qui voient dans cette manifestation économique annuelle comme un lien entre les générations. Force est d’admettre, en effet, que de pareils événements, avec autant d’attrait auprès du public, se comptent sur les bouts des doigts.
Cela pour dire que la FIA est plus qu’une simple manifestation économique comme il en existe beaucoup durant l’année. Et si les autorités centrales tiennent à le renouveler annuellement, c’est surtout parce qu’ils admettent son utilité historique au sens où il connecte les Algériens à leur pays, à l’origine de leur République et conserve toute sa puissance dans l’inconscient et le conscient collectif. C’est un grand moment de retrouvailles. C’est aussi la preuve par quatre que le pays se développe d’année en année. C’est d’ailleurs là la principale raison du succès populaire de la FIA. Les Algériens aiment voir où en est l’industrie de leur pays, ce qui se fabrique en mieux, ce qui manque au pays et ce qu’il réussit admirablement.
Pour les plus âgés d’entre nous, la FIA vient rappeler les premières années de l’indépendance, caractérisée par un enthousiasme débordant. Les Algériens respiraient la joie de vivre après une glorieuse guerre d’indépendance qui a ravi 1,5 million d’Algériens à leurs proches. Les centaines de milliers d’enfants des années 60 sont aujourd’hui père, mères et grands-parents pour certains. Ils sont les témoins privilégiés d’une époque bénie dont la FIA est le lien historique. Aujourd’hui, pour la 55ème édition, les organisateurs ont voulu faire les choses en grand, histoire de donner du sens à un développement du pays qui connaît, faut-il le rappeler, la même courbe que celles des premières années de l’indépendance. Que l’on soit au 2e ou au 3e millénaire, le plaisir demeure le même : bien fixer des souvenirs.
Par Nabil.G

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