EDITO

Un secteur en quête de développement

Promouvoir le tourisme en Algérie, aussi bien international qu’intérieur est le grand défi que doit relever le pays dans les dix prochaines années. Il est vrai qu’il est inconcevable qu’un pays aussi grand, aussi riche et aux potentialités naturelles et climatiques aussi riches que le nôtre soit toujours à la traîne, ne serait-ce qu’au niveau de notre région.
Fatalement il y a bien quelque chose qui cloche dans un pays de plus de 1300 km de côte, d’un relief forestier et montagnard à couper le souffle, d’un paysage saharien envoûtant. Tout pourtant est là pour faire de l’ Algérie une destination touristique par excellence pouvant détrôner les autres pays en peu de temps, si bien sûr la volonté et une politique volontariste est mise en place de manière conséquente.
Ces derniers temps, certes on a assisté à quelques frémissements, mais on n’est bien loin du compte. Le flux des touristes dans un pays aussi beau et aussi vaste doit se compter en millions. Et malheureusement au jour d’aujourd’hui c’est bien loin d’être le cas. Les pouvoirs publics reconnaissent que les objectifs à atteindre sont encore loin et qu’un effort colossal se doit d’être fait. Ainsi le premier ministre, Aimen Benabderrahmane, n’a pas caché cet état de fait en donnant le coup d’envoi de la 22e édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV) ce jeudi. En effet, le chef de l’exécutif qui a annoncé que «plus de 1,6 million de touristes étrangers ont visité l’Algérie cette année, soit un (1) million de touristes de plus par rapport à 2022», n’a néanmoins pas manqué de reconnaître que « malgré ce saut qualitatif, nous sommes loin d’atteindre les objectifs escomptés».
La vérité est là. Dans ce domaine beaucoup reste à faire. Et il faut le faire, car c’est là l’avenir de l’Algérie qui veut se défaire de sa dépendance des hydrocarbures. Une politique qui est aujourd’hui une réalité et que l’on voit à travers les volumes d’exportation hors hydrocarbures qui prennent de l’ampleur d’année en année. Mais le tourisme donnera un coup de boost indéniable à cet objectif.
Le tourisme peut prospérer de manière plus conséquente en actionnant deux leviers au même moment. Un investissement massif en infrastructures hôtelières et autres aussi bien public que privé, mais en même temps débureaucratiser un secteur qui ne doit répondre qu’à un seul critère qu’est celui de la rentabilité et miser sur l’attractivité qu’offre un pays aussi grand et aussi beau.
Par Abdelmadjid Blidi

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