EDITO

Sortir de la monotonie

La campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre entre dans sa deuxième semaine. A ce jour, il faut bien reconnaître que cette campagne reste invisible. Les candidats ont tout bonnement échoué à capter l’intérêt du citoyen qui regarde ailleurs. Il regarde du côté de cette mercuriale qui flambe toujours. Vers ce poulet qui amorce une très lente baisse des prix, tout comme d’ailleurs la pomme de terre et bien d’autres aliments encore.
Les candidats assistent à ce désintérêt presque impuissants, et n’arrivent toujours pas à inverser la tendance. La timidité et le manque de punch dont ils font preuve ne sont pas pour aider ou à changer quoi que ce soit. A cela, il faut ajouter ces préjugés qui viennent de bien loin envers des prétendants qu’on qualifie d’opportunistes, et qui une fois leur objectif de victoire atteint tournent le dos à leurs électeurs, oubliant leurs belles promesses de campagne et s’enfermant dans leur bureau loin des préoccupations de la population.
Des idées qui ont la peau dure et qui ne vont pas disparaître du jour au lendemain, si un vrai effort n’est pas fait en ce sens par les nouveaux candidats pour dissiper ce «malentendu», qui pourtant s’est bien vérifié sur le terrain pendant toutes ces longues années.
Regagner la confiance du citoyen n’est pas chose aisée, tellement le mal est profond. Et pourtant il faut s’engager à fond dans ce sens, surtout que nous sommes, en principe, en face d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques, qui ont une nouvelle vision de la vie collective locale et qui pourraient apporter une nouvelle manière de gestion et de démocratie participative, capables de redonner confiance au citoyen et d’impulser quelque chose de nouveau dans la relation entre les administrés et leurs représentants au plan local.
Mais d’ici là, il y a une campagne à mener et des arguments convaincants à faire valoir. Car au-delà de la seule victoire finale, il s’agit de mobiliser les citoyens autour de ces élections et tout tenter pour être bien élu. Un fait qui ne peut se matérialiser que par une participation massive, ou tout au moins acceptable, le jour du scrutin.
Un pari qui paraît difficile aujourd’hui, mais qui n’a rien d’impossible si on arrive à mettre la campagne sur les bons rails et que l’on sache répondre aux attentes, pourtant bien évidentes, des citoyens. Les jours à venir seront édifiants à ce sujet. Il faut juste sortir de la monotonie actuelle et manifester plus d’efforts pour le reste de la campagne.
Par Abdelmadjid Blidi

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