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Logement et développement urbain : l’exemple algérien exposé à Viennes

L’apport de l’Algérie qui a initié de nombreux pôles urbains est un exemple grandeur nature à étudier pour, notamment en corriger les défauts qui apparaissaient ici et là.

Le logement est une affaire sérieuse en Algérie. La première préoccupation de tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays tournait autour du règlement de la crise du logement. La demande était populaire et insistante. La hantise des bidonvilles a toujours habité les Algériens quelque soient leur niveau d’instruction et classe sociale. Contrairement à beaucoup d’autre pays sous-développé ou émergements, l’Algérie a fait de la résorption de l’habitat précaire une priorité majeure. A force de tenter les formules et les politiques, le pays a acquis une expertise très appréciée de par le monde. Et c’est à Viennes que cette expertise a été unanimes reconnu lors du Forum de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel(Onudi).
Les efforts de l’Algérie en matière de logement, de développement urbain et de coopération internationale ont effet été soulignés au «Bridge for Cities 2024». Organisé sous le thème «Solutions innovantes pour les villes de demain», ce forum s’est intéressé à l’expérience algérienne en la matière. Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, qui a représenté l’Algérie à cet événement, a mis en exergue l’importance du dialogue et d’échange d’idées et de propositions de solutions adaptées aux défis urbains. L’Algérie en a usé pour tracer les stratégies des différents programmes nationaux. Engagés par le président de la République, ledit dialogue a permis d’associer les secteurs prioritaires tels que l’emploi, le logement, le transport, les services, la gestion des déchets et la consommation d’énergie.
M. Djellaoui a mis en avant les efforts de l’Algérie dans le secteur du logement avec plus de deux millions de logements construits jusqu’à 2024 et un objectif similaire au titre du programme quinquennal 2025-2029. A ce titre, il a souligné l’impact social du secteur du logement qui contribue à l’élimination de la pauvreté, la création de l’emploi et la favorisation de l’investissement dans le secteur du bâtiment, tout en précisant que la production des matériaux nécessaires se fait localement et à des prix compétitifs grâce aux coûts réduits de l’énergie et à la main d’œuvre qualifiée, formée localement dans les centres de formation professionnelle. Ces centres accueillent des chômeurs bénéficiant d’une allocation chômage, mise en place par le gouvernement durant la formation, notamment dans le secteur du bâtiment.
Les stratégies environnementales, telles que la gestion des déchets et la promotion d’une économie verte, ont été mises en avant également par M. Djellaoui, tout comme les efforts pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène.
Il a aussi mis l’accent sur la numérisation des secteurs en Algérie, la transition énergétique et le soutien à l’innovation à travers le lancement de start-up, contribuant à la réduction du chômage et au développement économique en appelant à la coopération pour un avenir urbain meilleur.
En conclusion, M. Djellaoui a appelé à une coopération renforcée entre les villes des pays du Nord et du Sud, à travers des jumelages, pour partager des solutions adaptées aux réalités locales et relever les défis climatiques et socio-économiques mondiaux. Initié en 2016, le forum de l’Onudi « Bridge for Cities » vise à promouvoir la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable dans les villes. En cela, l’apport de l’Algérie qui a initié de nombreux pôles urbains est un exemple grandeur nature à étudier pour, notamment en corriger les défauts qui apparaissement ici et là.

Anissa Mesdouf

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