EDITO

Le PLF de tous les espoirs

Les députés ont commencé hier le débat sur le projet de loi de finances 2025. Selon ce qui a été déjà annoncé autour de ce texte, on peut raisonnablement lui administrer le qualificatif d’historique. Plus de 120 milliards de dollars de Budget sont consacrés pour conserver le rythme de croissance, confirmer le caractère social de l’Etat et atteindre le niveau de l’émergence. Le président de la République a fixé l’année de 2027, comme celle de l’aboutissement d’un travail débuté en 2020. Il faut dire que cette échéance verra l’éclosion de pas mal de projets, aujourd’hui en chantier. Et tous ces projets auront sacrément besoin de dotations financières pour être livrés dans les délais.
L’objectif assumé par le chef de l’Etat est de tout engager dans un seul et grand effort de développement. Il n’est pas question de «saucissonner» le développement du pays. Les enjeux économiques, politiques et géopolitiques du moment n’autorisent aucun délai. Cette conviction profonde du président de la République, transmise à l’exécutif et à l’opinion nationale sera le moteur de cette croissance attendue dont les Loi des Finances 2025, 2026, 2027 en seront le carburant. Le PLF présenté, hier, aux députés table déjà sur une croissance de 4,9%.
Ce chiffre et d’autres révélés par le ministre des Finances sont objectivement suffisants pour garantir le confortement du décollage économique du pays et constituent une sorte d’assurance contre toute éventuelle baisse du niveau de vie de l’Algérien moyen. Même si l’on admet que traditionnellement les objectifs ne sont quasiment jamais atteints à 100%, il est néanmoins entendu que les attentes des Algériens en matière de logement et de sécurité alimentaire ont toutes les chances d’être satisfaites.
Il convient de noter, en ce mois de novembre où l’on fête le 70 anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, la volonté de se rapprocher au mieux de la Déclaration du 1er novembre 1954 qui préconise un Etat social pour une Algérie indépendante. Cela se traduit sur le terrain si l’on tient compte de la politique du logement des subventions des produits de larges consommation. Et cet effort en direction de la société n’influe pas négativement sur la croissance économique, au moment où de grandes puissances économiques vivent une récession avec une croissance négative et d’énormes problèmes d’endettement.
Il reste cependant que la richesse, la pauvreté et le niveau de vie sont quelque peu relatifs et l’on peut donner raison au gouvernement et à l’opposition en même temps. Mais dans tout cela, il est clair que le citoyen est en droit de connaître les forces et les faiblesses des lois que votent ses représentants à l’APN. Mais cela est une autre affaire…
Par Nabil.G

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