Oran

Retour des charrettes à bras à Aïn El Turck : les revendeurs à la sauvette diversifient leurs activités

De plus en plus de charrettes à bras, sur lesquelles sont entassés pêle-mêle des cageots de poissons dépourvus de toutes conditions d’hygiène, sillonnent les rues et les boulevards des quatre municipalités que compte la daïra d’Aïn El Turck.

Le poisson de différentes espèces est proposé à la vente à la criée par de jeunes et moins jeunes revendeurs, qui naviguent dans le sillage de l’informel et ce, à l’instar d’autres marchands ambulants, fondus dans le même moule, et disposant quant à eux de véhicules utilitaires.
Ces derniers n’hésitent pas à actionner leur klaxon et à hurler dans des mégaphones pour annoncer leur passage. « Des nuisances sonores, qui troublent grandement notre quotidien de jour comme de nuit, en sus de l’activité illicite en elle même, qui est pratiquée au vu et au su de tout un chacun» a fait remarquer sur un ton acide un habitant de la localité de Saint Germain, dépendante administrativement de la municipalité d’Aïn El Turck. « Rien dans les mains, rien dans les poches ont semble-t-il rétorqué aux agents contrôleurs lors des multiples opérations d’assainissement, qui ont été menées pour assainir le paysage de cette prestigieuse partie de la wilaya d’Oran » a encore ajouté notre interlocuteur. Selon l’absurde réalité du terrain, en début d’après-midi, la sardine notamment est déjà pourrie mais dans les cageots des charrettes à bras le revendeur à la mine patibulaire vante sans avoir froid aux yeux sa fraîcheur.
Les prix bas par rapport à ceux proposés par les poissonniers autorisés et installés dans les marchés, attirent crédulement nombre de clients. Un autre son de cloche s’est fait entendre à ce propos chez d’autres interlocuteurs qui ont souligné qu’ils (les revendeurs à la sauvette) sont beaucoup plus à plaindre qu’à blâmer. Cela leur évitera probablement de basculer dans le monde de la délinquance ». Notons aussi selon le même constat que d’autres revendeurs n’ont pas hésité à ériger des échoppes en bambous sur les bas-côtés des routes, notamment à la sortie des agglomérations pour proposer à la vente des fruits de saison et autres pains traditionnels.
De véritables marchés de campagne florissants sont ainsi nés à la sortie de certaines communes de la daïra d’Aïn El Turck. Les habitants domiciliés dans les abords immédiats ne cessent de dénoncer les sordides entassements de détritus plus particulièrement les fruits pourris écrasés qui empestent exécrablement les lieux en question et les incommodent beaucoup.

Rachid Boutlélis

 

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