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Le président Tebboune aux participants de la 3e conférence africaine des Start-up : «Un rendez-vous continental qui confirme l’engagement des Africains à relever les défis du futur»

« Ceux qui souhaitent investir, notamment les jeunes, bénéficient de mesures incitatives inédites pour concrétiser leurs projets et transformer leurs innovations en réalisations concrètes».

La conférence africaine des start-up, dont la 3e édition s’est déroulée ce jeudi à Alger «est désormais un rendez-vous continental qui confirme notre engagement, en tant qu’Africains, à relever les défis du futur» , a affirmé, le président de la République dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre. Le chef de l’Etat a mis en exergue la nécessité de «jeter les bases d’un écosystème continental fondé sur l’innovation et l’intégration». L’enjeu n’est pas anodin, puisqu’ il s’agit d’exploiter de manière optimale les «capacités de nos pays et le renforcement de la place de notre continent sur la scène internationale», a indiqué le président Tebboune. S’adressant aux jeunes participant à la Conférence, il leur signifiera leur position actuelle celle de porter «l’étendard de vos aïeux, lesquels, à travers des décennies d’oppression où l’Afrique a vu son développement entravé et ses richesses pillées, se sont opposés à l’injustice et au mépris et se sont soulevés contre le colonialisme et ont combattu l’hégémonie». Et le Président d’ajouter : «Leurs sacrifices témoignent, à ce jour, du lourd tribut payé par l’Afrique pour que ses peuples puissent être libres, souverains et solidaires».
Le propos est puissant et ses destinataires se doivent d’être à la hauteur de «la nouvelle Afrique en plein essor, fidèle aux sacrifices de générations de patriotes et de résistants à travers tout le continent», a souligné le chef de l’Etat. Et cela «vous insuffle la capacité à relever les défis futurs, avec l’ambition de ceux qui sont convaincus de réussir et qui maîtrisent les nouvelles technologies et investissent ses domaines les plus complexes», a déclaré le Président Tebboune, citant dans la foulée, l’exemple de «l’intelligence artificielle, qui doit inéluctablement être intégrée dans les processus de consolidation de l’économie de la connaissance» . Et plus encore, ce nouvel outil révolutionnaire doit aussi intégrer «des domaines de l’entrepreneuriat et du champ de déploiement des start-up, en tant que
levier de l’économie contemporaine garantissant l’efficience et la rentabilité économique, comme cela a été prouvé dans les économies des pays développés».
Le président de la République a fait remarquer dans son allocution que «l’Algérie a réalisé en peu de temps, soit depuis 2020, des avancées significatives pour asseoir les bases de l’économie de la connaissance». « Ceux qui souhaitent investir, notamment les jeunes, bénéficient de mesures incitatives inédites pour concrétiser leurs projets et transformer leurs innovations en réalisations concrètes contribuant à la création de richesses et permettant de relever les défis auxquels nous nous sommes confrontés dans différents domaines», a-t-il poursuivi.
Cette expérience a permis à l’Algérie «d’occuper une place de premier plan en Afrique, et ce, grâce aux réformes économiques globales et profondes, qui ont fait des start-up une locomotive essentielle du processus de relance économique». Cette branche important de l’économie a bénéficié «d’un accompagnement permanent et d’un encouragement constant, comme en témoigne la création d’un fonds spécial de soutien aux start-up, dans le cadre d’une approche générale visant à consacrer des modes de financement étendus à la créativité, à l’innovation et à l’entrepreneuriat». Pour le chef de l’État , «cet encouragement est illustré également par l’établissement de passerelles de communication entre les établissements de formation et de recherche et le monde des affaires». Cela a conduit à «la création de plusieurs établissements pour la valorisation de la formation dans les domaines liés à l’innovation, en particulier l’intelligence artificielle, qui bénéficie aujourd’hui d’un intérêt accru, comme le montre le choix de la thématique de cette édition».
On retiendra dans l’allocution du Président que «les étapes franchies par l’Algérie dans la construction de l’écosystème intégré des start-up ne sont pas dissociées de la dynamique que connaît actuellement le continent africain dans ce domaine».
Ce témoignage qui place la conférence africaine des Start-up au cœur de la dynamique continentale, en ce sens qu’elle constitue un espace africain où se rencontrent les entrepreneurs, les investisseurs et les innovateurs «pour échanger et établir des partenariats stratégiques qui ont vocation à transformer les défis qui se posent actuellement à notre continent en opportunités de réussite et à gagner le pari du développement durable, conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine», a signalé le président de la République. Il a affiché sa conviction qu’ «au-delà de l’idée d’organiser la plus grande manifestation technologique en Afrique», cette conférence a le grand mérite de «jeter les bases d’un écosystème continental intégré englobant la formation, le financement, l’investissement dans les infrastructures et l’adaptation du cadre législatif pour encourager l’innovation».

Anissa Mesdouf

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