EDITO

La trêve n’est pas la paix

La trêve qui entre en vigueur dès aujourd’hui à Ghaza n’est pas la fin du conflit israélo-palestiniens. Bien de cessez- le-feu ont été signés, sans que la paix ne s’est durablement installée en Palestine. La guerre dure depuis près de 80 ans et ce n’est pas une trêve de plus qui sonnera l’avènement de la paix. C’est l’affirmation d’un Etat palestinien indépendant aux frontières de 1967, avec El Qods est comme capitale qui sonnera le glas d’une guerre coloniale, soutenue par un Occident prédateur, dont l’entité sioniste n’est qu’un poste avancée au Proche Orient.

Mais il ne faut jamais désespérer de la paix, pour la simple raison que c’est l’objectif ultime, le seul qui vaille pour le peuple palestinien. Aussi, on voudrait que cette trêve à Ghaza soit perçue comme un appel à la paix, une brèche dans un cycle de violence qui a trop souvent défini l’expérience des habitants. La population de Ghaza, première victime d’une politique expansionniste et ouvertement coloniale de l’entité sioniste, mérite une attention particulière au regard de l’immense drame qu’elle a vécu ces 15 derniers mois. Des initiatives humanitaires doivent être mises en avant pour soulager les souffrances des civils, tout en ouvrant un dialogue sur les causes profondes du conflit.

Au delà de la solidarité qui doit s’organiser pour venir en aide aux Ghazaouis, la communauté mondiale a un rôle à jouer pour encourager les parties à respecter les engagements pris lors des négociations. Son rôle pourrait être renforcé pour bâtir et convaincre les Etats Unis à forcer Israël à appliquer les résolution de l’Onu et qu’on en finisse avec l’Apartheid, pratiqué au su et au vu du moindre entier, au coeur du 21e siècle.

L’impact psychologique du système coloniale injuste et de la guerre sur les jeunes générations à Ghaza ne peut être ignoré. Il est urgent d’aider les enfants à surmonter les traumatismes causés par la violence. Cela représente un investissement dans l’avenir, un pas vers la réconciliation et la paix durable, lorsque la Palestine disposera de son propre territoire avec sa souveraineté et ses frontières. C’est le but de tout processus de paix. Et la trêve n’est, finalement, qu’un pas dans ce sens. Les négociations ne doivent pas se limiter à cette simple étape. Il faut pousser les Occidentaux à revoir leur copie. Ils doivent comprendre qu’un soutien aveugle à Israël n’a aucun sens. Il faut profiter de cet instant qui intervient à la veille d’un changement majeur au sein de l’administration américaine.

C’est certainement autrement plus difficile à dire qu’à faire, mais les alliés d’Israël voient le changement s’opérer, le monde et les nations devenant plus regardant sur leur lâcheté vis à vis d’une entité criminelle. Il ne tient qu’à l’Occident et sa tête les USA à écouter la voix de toutes les nations… Et la trêve pourra se transformer en paix durable.

Pat Nabil.G

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