EDITO

Le monde observe et attend

Donald Trump sera investi aujourd’hui lundi 20 janvier comme le 47e président des États-Unis d’Amérique. Il succédera ainsi au démocrate Joe Biden, auquel il avait refusé d’assister à l’investiture en 2020, créant un grave précédent dans le protocole démocratique américain. Une non présence qui a été suivie par une tension politique détestable qui s’est terminée dans le chaos, suite à l’attaque du Capitole par les partisans de Trump qui criaient, comme leur chef, que la victoire leur a été volée et que les résultats des élections étaient truquées.

La démocratie américaine connaissait l’une de ses périodes les plus sombres et désormais le fossé de la division dans la société était clairement visible. À ce jour, le pays n’arrive pas encore à se relever de ce dur moment, même si Trump a, en novembre 2024, grandement réussi le vote populaire et le vote des grands électeurs. Il faut dire que la fin de règne de Joe Biden était pénible et même son retrait, à la dernière minute, en faveur de sa vice présidente Kamala Harris n’a rien changé dans la déroute des démocrates. Trump était en terrain acquis et en face c’était le néant, surtout que le républicain avait les grands patrons de tech de son côté et l’argent ne manquait pas.

Le monde entier attend de quoi sera fait ce deuxième mandat du milliardaire américain. Certains le trouvent plus mesuré, d’autres restent convaincus que rien n’a changé chez lui. En tout cas, son positionnement à l’extrême droite et son populisme ne semblent pas avoir beaucoup évolué, puisque dès son investiture, ses invités étrangers se comptent plus dans cette famille politique. Mais il reste néanmoins que l’homme est imprévisible. Il se fie toujours à son instinct d’homme d’affaires, alors que le politique, lui, viendra bien après. D’ailleurs, bien avant d’être officiellement intronisé, 47e président des États-Unis d’Amérique, il lorgne déjà du côté de l’immense île de Groenland et du canal de Panama. La première pour la richesse de son soussol et le deuxième pour l’immense fric à se faire en prenant le contrôle d’une bonne partie du trafic maritime commercial mondial . Et il ne faut pas croire que le magnat américain changera de cap ou s’arrêtera en cours de chemin. Il ira au bout de sa logique quels que soient les dégâts qui en découleront.

Pour l’épineux dossier du Proche- Orient, il n’ y a malheureusement pas beaucoup d’illusions à se faire. Trump est un allié inconditionnel d’Israël et se positionnera toujours derrière ses thèses. Les premières semaines et les premiers mois de son mandat donneront plus d’indices sur ce qu’il compte faire réellement dans cette très instable région du monde.

Par Abdelmadjid Blidi

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