
Aïn El Turck : la vente précoce de la pâtisserie orientale annonce déjà le ramadhan
Inhérente à la vente de la pâtisserie orientale, de gâteaux traditionnels et autres sucreries prisées par le jeûneur, l’activité commerciale, qui navigue, dans la plupart des cas, dans le sillage de l’informel, au demeurant tolérée au cours du mois de piété, a d’ores et déjà annoncé la couleur concernant l’entame du ramadhan à Aïn El Turck.
Selon le constat établi sur le terrain, la reconversion de certains établissements pour commercialiser la pâtisserie orientale, a commencé fébrilement à travers des aménagements, qui sont opérés pour ce besoin. Toujours est-il qu’à deux jours du mois de carême une certaine effervescence bat son plein et est perceptible notamment à l’intérieur ainsi que dans les alentours immédiats du marché communal de fruits et légumes du chef- lieu de la daïra d’Aïn El Turck où le plus grand nombre de reconversion de commerce est répertorié.
L’odorat devance le regard du badaud par les relents que dégagent les plateaux de sucreries, qui garnissent désormais les étalages de certains établissements de commerce reconvertis pour la circonstance. Notons également dans cette foulée, baroque dans certains points, que nombre de jeunes et moins jeunes se reconvertissent durant cette période de carême en revendeurs de gâteaux traditionnels et autres sucreries, qui sont dans certains cas préparées dans des ateliers clandestins et/où dans des maisons et ce, en violation de toutes les règles relatives au respect de l’hygiène. Cet affligeant état de fait ne semble à priori nullement émouvoir quiconque. Cette activité illicite, qui se pratique n’importe comment et n’importe où, est suprême ironie considérée comme étant une nécessité au cours du ramadhan par la majorité des jeûneurs, notamment les smicards et ce, en raison surtout des prix abordables pratiqués par rapport aux établissements autorisés et spécialisés dans la préparation et la vente de gâteaux.
Rachid Boutlélis