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1ère Rencontre régionale des médias à l’hôtel Le Méridien d’Oran : la presse nationale: une fortification contre les aversions hostiles envers l’Algérie

« La presse nationale comme fortification contre les aversions hostiles envers l’Algérie », tel a été le mot d’ordre affirmé par les différents intervenants des organes de presse et d’information, réunis ce jeudi à l’Hôtel le Méridien à l’occasion de la 1ère Rencontre régionale des journalistes et professionnels des médias et divers acteurs du secteur de la communication, dont le coup d’envoi a été donné par le ministre de la Communication, Mohamed Meziane.

Conscients des enjeux et des défis présents et futurs que doit relever l’Algérie dans un contexte mondial marqué par des tensions et un comportement politique régional et international qui se veut hostile à l’égard de notre pays, les acteurs du secteur médiatique, tous secteurs confondus, ont à l’unanimité appelé à la mobilisation générale. Laquelle mobilisation, vise à contrecarrer les visées hégémoniques de déstabilisation et de fragilisation orchestrées par certaines entités régionales et internationales défavorables à l’épanouissement de la nation algérienne et de son peuple.
Dans son allocution, le ministre de la Communication, a salué le rôle de la presse en général tout en les exhortant à faire preuve de plus de vigilance à savoir celui de se réunir autour d’un même projet afin de défendre l’image de l’Algérie, forte et unie, loin de divisions néfastes. Rappelant les engagements du Président de la République, Mr Abdelmadjid Tebboune, pour l’édification d’une nation tournée vers le progrès et la modernité, ainsi qu’une nation souveraine, Mohamed Meziane, a affirmé l’intérêt que porte l’Etat à la corporation journalistique et médiatique des deux secteurs privé et étatique pour son épanouissement. Face aux nouveaux défis, M. Meziane a invité les institutions médiatiques à «adopter une stratégie de formation continue pour les journalistes», soulignant que son ministère continuera de soutenir les médias dans leurs efforts de formation, et de les accompagner dans la transition numérique pour améliorer la pratique et les performances journalistiques». Pour sa part, le wali d’Oran, Samir Chibani, se réjouissant de l’accueil de cette 1ère Rencontre régionale des médias a rappelé le rôle salvateur des journalistes, des professionnels des médias et divers acteurs du secteur de la communication en tant que sociétaires dans l’édification d’une nation forte, et leur importance en tant que ciment de fortification contre toute velléité extérieure qui nuirait à l’image de l’Algérie et à sa souveraineté tout autant qu’à son intégrité.

© OT / Lazreg

UN FORTE PARTICIPATION A LA RENCONTRE

Une forte participation a été enregistrée lors de cette première rencontre régionale qui sera suivie, selon le ministère de la Communication, de rencontres similaires dans les régions Est, Centre et Sud du pays. Ainsi parmi les participants, en plus des cadres du Ministère de la Communication, il est relevé la présence du représentant de la Direction générale de la communication de la Présidence de la République, des responsables de nombreuses institutions médiatiques, ainsi que des journalistes, professionnels des médias et syndicalistes issus de 17 wilayas, dont Adrar, Béchar, Tlemcen, Tiaret, Saïda, Sidi Bel Abbes, Mostaganem, Mascara, Oran, Aïn Témouchent, Relizane, El Bayadh, Tindouf, Naâma, Beni Abbès, Timimoun et Bordj Badji Mokhtar. Cela, en plus des représentants des bureaux de wilaya des associations et syndicats nationaux qui ont pris part à cette importante rencontre. Ce qui dénote, d’une part, de la solennité de l’événement et de l’autre, de l’état d’esprit mobilisateur et engagé des acteurs de la corporation journalistique, tous médias confondus.

© OT / Lazreg

INTERVENTIONS ET SUGGESTIONS DES PARTICIPANTS

Si unanimement, la question de constituer “un front national médiatique uni » et une riposte unie face à la guerre médiatique et aux campagnes de désinformation orchestrées à l’étranger contre l’Algérie a été sans équivoque, il n’en demeure pas moins que les intervenants ont soulevé, en toute liberté et responsabilité, certaines questions de l’heure. Celles-ci, sont afférentes à la corporation, les conditions de travail, la sécurisation des travailleurs, l’état actuel de l’audiovisuel et l’impact de l’intelligence artificielle, entre autres, considérée comme étant une arme à double tranchant, mais qui peut aider le journaliste à s’améliorer, si utilisée à bon escient. De même qu’il a été attesté l’impératif de quantifier la qualité des connaissances acquises et ce à l’heure de la mondialisation. La formation des journalistes a été pour sa part, au centre des débats, afin de prétendre à un niveau de performance appréciable. D’autres suggestions portent sur la création d’une banque de données, de l’aide financière aux médias, à la signature de conventions avec des opérateurs économiques, le partage équitable des annonces publicitaires ainsi qu’une redéfinition du statut de journaliste. Le président de la cellule de communication de l’université d’Oran, propose pour sa part, l’instauration de rédactions intégrées, tout en considérant que le salut de la mission médiatique repose sur deux défis, économique et technique. Un intervenant suggère quant à lui, de créer une plateforme numérique pour constituer le front uni. Aussi, il a été proposé la création d’une commission sectorielle conjointe entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Communication pour anticiper les métiers de demain.

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QUATRE ATELIERS COMME BASES DE RÉFLEXION

Lors de cette rencontre, quatre ateliers ont constitué les bases de réflexion pour les participants. Les thématiques proposées aux débats ont porté sur «La nouvelle législation encadrant le secteur de la communication et la déontologie de la profession», «La réalité de la presse audiovisuelle, écrite et électronique face aux nouveaux défis de l’intelligence artificielle et des technologies 5G», «La communication institutionnelle et son rôle dans la promotion de l’image de l’Algérie», «La formation spécialisée et continue ainsi que la prospective des métiers du futur» ont été au programme de cette rencontre. Quatre groupes, formés de journalistes et professionnels du secteur, de communicants universitaires, de syndicalistes, ont planché sur les thématiques préalablement définis, qui se sont soldés en fin d’après-midi, par des exposés présentés successivement par les modérateurs.

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LES RECOMMANDATIONS

La clôture de cette 1ère rencontre régionale des journalistes et professionnels des médias s’est soldée par une mesure de recommandations à savoir la nécessité de renforcer la protection juridique et sociale des journalistes, ainsi que l’adoption d’un texte organisant le statut particulier du journaliste dans le cadre de la nouvelle législation encadrant le secteur de la communication et la déontologie professionnelle. L’élaboration des textes d’application relatifs à la création d’un fonds de soutien à la presse écrite, audiovisuelle et électronique. L’inclusion de la profession de journaliste dans la catégorie des métiers pénibles afin de bénéficier des avantages qui en découlent. La nécessité de former les journalistes aux technologies d’intelligence artificielle, en suggérant aussi un partenariat entre le ministère de la Communication et les startups comme solution pour développer la presse numérique et ce en rapport au thème de « la réalité de la presse audiovisuelle, écrite et électronique face aux nouveaux défis de l’intelligence artificielle et des technologies de la 5G». La création d’un Conseil de déontologie des médias et sur l’urgence de relancer le fonds de soutien à la presse, en appelant à renforcer la coopération entre les médias et les universités. Dans le cadre de la communication institutionnelle et son rôle dans la promotion de l’image de l’Algérie, il a été recommandé de créer une haute autorité nationale dédiée à la communication institutionnelle, avec un budget adapté à la transition numérique dans ce domaine. Sur le plan de la formation spécialisée, continue et la prospective des métiers d’avenir, il est suggéré la formation continue et spécialisée, la révision de la politique générale de formation, en particulier sur le plan de la spécialisation et de l’adéquation formation-emploi, ainsi que la mise à jour régulière des programmes de formation universitaire.

Karim Bennacef

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