
Campagne sioniste d’expulsion des Palestiniens de Ghaza : une ONG déplore le silence international «complice»
L’occupation sioniste mène une véritable campagne d’expulsion à Ghaza, dans un silence international «complice», déplore l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Monitor), affirmant que l’entité a «anéanti» toute forme de vie normale dans l’enclave palestinienne pour contraindre la population à quitter la bande.
Selon cet observatoire, le projet sioniste dans la bande de Ghaza a «atteint son stade le plus éhonté et le plus dangereux» à ce jour. L’occupation sioniste «ne cache plus son intention de déplacer de force les Palestiniens de leur terre natale : il annonce désormais ce plan plus ouvertement que jamais, à travers des discours officiels prononcés au plus haut niveau», relève l’ONG. Elle explique, à ce titre, que «par des actions sur le terrain et des mesures institutionnelles visant à requalifier ce crime en +migration volontaire+», l’entité sioniste a tenté de «mettre en œuvre sa campagne de déplacement en exploitant le silence quasi total de la communauté internationale».
Ce silence, poursuit-elle, «a permis la poursuite du crime et l’impunité de l’entité sioniste malgré le caractère sans précédent du premier génocide diffusé en direct dans l’histoire de l’humanité». L’occupation sioniste «tente aujourd’hui de mener à bien la phase finale de son crime et son objectif initial : l’expulsion massive des Palestiniens de Palestine, en particulier de la bande de Ghaza», a-t-elle soutenu. Euro-Med Monitor fait remarquer, dans ce contexte, que les plans actuels de déplacement forcé s’inscrivent, en réalité, dans «le prolongement direct du projet colonialiste de longue date» de l’entité sioniste qui vise à «effacer l’existence palestinienne et à s’emparer des terres». «Forte d’une supériorité militaire et enhardi par l’abandon par la communauté internationale de ses responsabilités juridiques et morales, (l’entité sioniste) cherche à présenter l’expulsion massive des Palestiniens comme une +migration volontaire+», déplore l’observatoire. Il dénonce, à ce propos, une «tentative flagrante» de «rebaptiser le nettoyage ethnique et le déplacement forcé en utilisant un langage trompeur, tel que +considérations humanitaires+ et +choix individuel+, ce qui est en contradiction directe avec les faits juridiques et la réalité sur le terrain». Euro-Med Monitor souligne, en effet, que le déplacement forcé est un crime distinct en droit international. «Il consiste à éloigner des personnes de leur lieu de résidence légal par la force, la menace ou d’autres formes de coercition, sans justification légale valable», explique-t-il. Dans le contexte du génocide perpétré par l’occupation sioniste à Ghaza, «la coercition va au-delà de la force militaire. Elle comprend la création de conditions insupportables qui rendent pratiquement impossible ou dangereuse la vie dans son propre foyer», relève cette ONG. L’entité sioniste «a anéanti toute forme de vie normale. Il n’y a ni électricité ni infrastructures, ni logements, ni services essentiels, ni systèmes de santé ou d’éducation fonctionnels, ni services d’approvisionnement en eau potable», souligne l’observatoire, précisant qu’»environ 2,3 millions de Palestiniens sont confinés sur moins de 34 % des 365 kilomètres carrés de la bande de Ghaza» et qu’»environ 66 % du territoire a été transformé en +zones tampons+, c’est-à-dire des zones totalement interdites aux Palestiniens et qui ont été dépeuplées de force par les bombardements et les ordres d’expulsion». Ces conditions ne sont pas le résultat d’une catastrophe naturelle, mais ont été délibérément orchestrées par l’entité sioniste comme un moyen de pression pour contraindre la population à quitter la bande de Ghaza. Euro-Med exhorte à cet égard la communauté internationale à «sortir de son silence assourdissant et abandonner les condamnations formelles et dérisoires» pour «agir rapidement et efficacement «afin de «mettre fin au projet de déplacement massif « mené par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza et «empêcher qu’il ne devienne une réalité bien établie».