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Importations de moutons, régulation du marché… Les mesures sociales de l’Etat saluées

L’économiste Ahmed El Haidoussi a salué les mesures prises récemment par l’État pour stabiliser le marché en amont de l’Aïd al-Adha, en particulier l’opération d’importation des têtes de moutons. Il a affirmé que cette initiative a permis de corriger les déséquilibres dus à la baisse de la production locale de bétail, incapable de satisfaire une demande estimée à cinq millions de béliers pour cette fête religieuse.

«L’opération d’importation de moutons a contribué à rétablir l’équilibre sur le marché national du bétail, en particulier dans un contexte de baisse de la production locale, qui n’est plus en mesure de répondre aux besoins annuels estimés à cinq millions de béliers », a-t-il déclaré hier lors de son intervention sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale. L’intervenant a souligné que, bien que ponctuelle, cette opération pourrait servir de base à une stratégie durable d’approvisionnement du marché. Il a recommandé une évaluation rigoureuse de cette démarche afin d’en tirer les enseignements nécessaires et d’ajuster les mécanismes pour les années à venir.
Par ailleurs, l’économiste a également mis en avant les efforts des autorités, en particulier ceux du ministère du Commerce, pour contenir les pratiques spéculatives et assurer une stabilité des prix des produits alimentaires durant cette période sensible. À la différence des années précédentes, les prix ont connu une relative stabilité, attribuée en partie à une mobilisation renforcée des institutions publiques et à une meilleure continuité de service chez les commerçants. Selon Dr El Haidoussi, l’attitude du consommateur algérien a également évolué. Il a observé un recul de la surconsommation, autrefois courante lors des fêtes religieuses, grâce à une prise de conscience collective et une gestion plus responsable des budgets familiaux. Cette évolution des comportements aurait ainsi contribué à limiter la flambée des prix.
Dans un autre sillage, le même orateur a abordé l’initiative de valorisation des peaux de moutons, lancée par le ministère de l’Industrie. Bien qu’il salue cette démarche à fort potentiel économique, il appelle à une meilleure coordination entre les parties prenantes et à la mise en place de statistiques précises pour maximiser l’impact de cette opération. Évoquant le volet économique, l’expert a commenté le dernier rapport du Fonds monétaire international, qui met en lumière l’amélioration des indicateurs économiques en Algérie. La croissance enregistrée en 2024, conjuguée à une baisse de l’inflation, passée de 9,3 % en 2023 à 4 % en 2024, est attribuée à plusieurs facteurs clés, notamment l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens algériens grâce aux hausses de salaires dans différents secteurs, l’augmentation des dépenses publiques ayant renforcé les infrastructures et l’amélioration du commerce extérieur hors secteur des hydrocarbures. Dr El Haidoussi a affirmé enfin que ces résultats témoignent d’un engagement fort de l’État algérien en faveur de la stabilité financière et du redressement économique, tout en appelant à la poursuite des réformes structurelles pour pérenniser ces acquis.

Mohand S

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