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La victoire a un nom : des logements pour tous

Accueillant depuis mardi la 44e assemblée générale « Shelter Afrique », l’Algérie a quoi dire aux autres pays du continent. L’habitat, pour des raisons historiques, économiques et sociales, est un secteur qui a préoccupé l’ensemble de la collectivité nationale. Si aujourd’hui, l’on peut annoncer une victoire certaine contre les bidonvilles et les logements insalubres, c’est principalement parce qu’on en a fait une question d’urgence nationale. Des millions de citoyens, autant de martyrs sur des dizaines de générations attendaient avec impatience l’indépendance pour accéder à la dignité spoliée par la colonisation. Cela explique la dimension historique. Et c’est cette exigence politique qui a drainé une posture presque idéologique qui a poussé tous les gouvernements qui s’étaient succédé à la tête du pays à travailler à l’effet d’en finir avec la plaie coloniale que sont les bidonvilles. Il y eut au cours des décennies de bonnes et de mauvaises décisions. L’Algérie a avancé parfois et fait du surplace en d’autres circonstances. Mais au final, le pays a vaincu le mal et se pose comme l’exemple à suivre par tous les pays qui ont subi le colonialisme, qui cherchent encore à lutter contre les stigmates qu’il a laissé. Les Africains présents depuis avant hier à Alger dans le cadre de l’assemblée générale de « Shelter Afrique » ont constaté qu’à force de vouloir s’émanciper, l’Algérie a fait du secteur du logement un facteur de croissance, voire l’une des dynamiques majeures de son développement économique et social au cours des dernières années. L’habitat ne se limite plus à une nécessité sociale, mais s’inscrit dans une démarche stratégique de développement durable. L’Algérie a compris que la qualité du logement influence directement la santé, l’éducation, l’intégration sociale, et donc la stabilité du pays.

Les délégations africaines ont certainement pu apprécier cette approche qui repose sur une volonté politique, conjuguée à une mobilisation nationale. Un diptyque qui a fait de la lutte contre les bidonvilles une démonstration que le développement économique et social passe par une politique cohérente d’habitat.

Ce qui est remarquable dans cette démarche algérienne, c’est la capacité à faire du secteur du logement un vecteur de souveraineté et d’émancipation. En orientant ses politiques vers une production massive de logements abordables, en renforçant la gouvernance urbaine. La croissance du secteur immobilier ne doit pas seulement être vue comme une opportunité économique, mais comme un levier pour bâtir une société plus équitable, où chaque citoyen, quelle que soit son origine ou son milieu social, peut accéder à un logement digne. C’est le credo de l’Algérie nouvelle et forcément victorieuse.

Par Nabil.G

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