
Fin de la visite hier du président du Zimbabwe en Algérie : deux pays qui partagent la même fierté et le même idéal
Le président Tebboune a souligné que la visite du président zimbabwéen « reflète la volonté politique commune de développer ces relations, couronnées à l’issue de la 4e session de la Commission mixte algéro-zimbabwéenne, par la signature d’accords de coopération et de mémorandums d’entente dans des domaines vitaux ».
Arrivé avant-hier à Alger pour une visite officielle en Algérie, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a co-présidé le jour même, en compagnie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la cérémonie de signature de plusieurs accords et mémorandums d’entente couvrant divers domaines de coopération bilatérale. Les accords signés à l’issue des entretiens bilatéraux entre les deux chefs d’État comprennent un accord entre les chambres de commerce et d’industrie des deux pays, ainsi qu’un mémorandum d’entente entre l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) et l’Agence zimbabwéenne pour l’investissement et le développement (ZIDA). Un autre accord a également été signé dans le domaine de la formation professionnelle et de l’enseignement technique, ainsi qu’un dernier dans celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il est important de noter que l’Algérie et le Zimbabwe partagent des positions communes sur plusieurs questions internationales et régionales. Les deux nations soutiennent la promotion de solutions pacifiques aux conflits en Afrique, le respect de la souveraineté des États et le rejet des ingérences étrangères. « Nous partageons une même fierté et un même héritage, liés à la lutte de libération africaine, qui nous incitent à renforcer nos relations historiques », a déclaré, à ce propos, le Président Tebboune dans une déclaration à la presse à l’issue de l’entretien qu’il a eu avec l’hôte de l’Algérie. Le chef de l’État a souligné que la visite du président zimbabwéen « reflète la volonté politique commune de développer ces relations, couronnées à l’issue de la 4e session de la Commission mixte algéro-zimbabwéenne, par la signature d’accords de coopération et de mémorandums d’entente dans des domaines vitaux ».
Le président de la République a également indiqué que ses entretiens avec son homologue zimbabwéen avaient permis d’« échanger les vues sur des dossiers et questions d’actualité aux niveaux régional et international ». Lors de ces échanges, « nous avons relevé une convergence totale des positions, notamment sur la promotion des solutions pacifiques aux conflits en Afrique, le nécessaire respect de la souveraineté des États, le rejet des ingérences étrangères et l’impératif de privilégier les solutions africaines aux problèmes africains », a-t-il précisé. « Nous avons réitéré notre condamnation des crimes commis contre le peuple palestinien frère, et réaffirmé notre soutien à son droit légitime à l’établissement de son État indépendant », a ajouté le président de la République. Il a également évoqué le soutien à la cause du peuple sahraoui, en tant que question de décolonisation de la dernière colonie en Afrique, soulignant que l’Algérie et le Zimbabwe « ont renouvelé leur soutien aux efforts des Nations Unies visant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination».
Le président de la République a profité de cette occasion, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, pour réaffirmer « l’engagement de l’Algérie à poursuivre son rôle d’appui aux efforts de l’Union africaine en faveur de la paix, de la sécurité, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la migration clandestine ».
De son côté, le président du Zimbabwe, M. Emmerson Mnangagwa, a réaffirmé le « caractère révolutionnaire » des relations bilatérales, « fortes et enracinées entre les deux pays, découlant de l’esprit de solidarité et de lutte continue contre le colonialisme et l’impérialisme ». Il a également exprimé la solidarité « inébranlable et constante » de son pays avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination. Enfin, il a réaffirmé son « soutien au dialogue visant à mettre fin au conflit en Palestine et à assumer la responsabilité face à la situation dramatique endurée par les habitants de Ghaza ».
Sur le volet strictement économique, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a déclaré que les entrepreneurs algériens et leurs partenaires zimbabwéens s’engagent à établir un partenariat économique solide entre les deux pays.
A l’issue de la rencontre réunissant des représentants des deux parties, M. Moula a souligné que les relations économiques entre l’Algérie et le Zimbabwe « doivent être portées au même niveau que leurs relations politiques solides ». Il a précisé que plusieurs domaines de coopération ont été évoqués, notamment dans les secteurs agroalimentaire et pharmaceutique.
Le ministre zimbabwéen des Finances et de la Promotion des investissements, Mthuli Ncube, a exprimé le souhait de son pays de renforcer les investissements mutuels pour qu’ils soient à la hauteur des relations politiques bilatérales. Il a aussi souligné la volonté du Zimbabwe de bénéficier de l’expertise algérienne dans le domaine du pétrole et du gaz, en précisant que le pays dispose de réserves de gaz naturel et de méthane.
Yahia Bourit