Evênement

Sahara occidental occupé : le CASO exhorte la France à respecter «scrupuleusement» le droit international

Le Centre d’analyse du Sahara occidental (CASO) a exhorté, mardi, la France à respecter «scrupuleusement» le droit international et européen, mettant en garde contre toute complicité dans le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui ou de violation de son droit à l’autodétermination.

Le CASO a appelé, dans un communiqué, la «France et l’ensemble des institutions publiques françaises à respecter scrupuleusement le droit international et européen, sous peine de voir la France directement mise en cause pour complicité dans le pillage des ressources sahraouies et la violation du droit à l’autodétermination».
A ce titre, ce centre a dénoncé «avec force» le traitement «partial et trompeur» d’une chaine française publique qui a diffusé un reportage télévisé vantant un prétendu «développement économique spectaculaire» du Sahara occidental grâce aux investissements marocains. Il a rappelé, dans ce contexte, que le Sahara occidental est un territoire non autonome inscrit par l’ONU depuis 1963 sur la liste des territoires à décoloniser. Le Maroc, a-t-il poursuivi, «n’y exerce aucune souveraineté reconnue et son occupation est illégale au regard du droit international, comme rappelé par la Cour internationale de Justice (Avis consultatif, 1975) et de multiples résolutions onusiennes». Il a également mis en exergue les différentes décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), notamment les arrêts du 4 octobre 2024 invalidant les accords commerciaux UE-Maroc en raison de l’inclusion du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui. «En engageant 150 millions d’euros dans des projets au Sahara occidental occupé, l’AFD (Agence française de développement) agit en violation flagrante du droit européen, s’exposant à des recours devant la justice européenne et française», a-t-il averti. Le CASO a souligné, à ce propos, que «tout financement d’activités économiques dans ce territoire sans accord du Front Polisario, seul représentant reconnu du peuple sahraoui par l’ONU, est susceptible d’être jugé illégal et de donner lieu à des sanctions».

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