Les pratiques mafieuses de mise sur le marché de produits alimentaires avariés
Près de deux tonnes et demi de viande de volaille avariée destinées à être écoulées sur les marchés oranais ont été saisis vendredi dernier grâce à une importante opération menée par les éléments de la Gendarmerie nationale, en coordination avec les services vétérinaires de la Direction des services agricoles d’Oran.
Selon des sources concernées, les gendarmes ont intercepté sur le territoire de la commune d’Es-Sénia deux camions transportant de la viande de poulet. Une autre quantité de viande blanche avariée a été découverte dans un abattoir situé à Misserghine. il a été également indiqué que près d’un quintal d’abats de volaille en état avancé de décomposition ont été saisis lors de cette opération liée à des délits avérés d’absence de certificat vétérinaire, de non-respect de la chaîne de froid, et de conditions d’hygiène lamentables dans le stockage et le transport de ce produit alimentaire sensible.
Selon les mêmes sources, les produits saisis présentaient des signes évidents de dépassement du délai de consommation, entraînant un dangereux risque sanitaire pour les consommateurs. Cette récente infraction aux règles sanitaires de commercialisation de la viande de volaille est venue «enrichir» la liste déjà bien longue des scandaleuses infractions relevées par les services de l’Etat et inscrites presque tous les jours en «faits divers» dans les colonnes de la presse oranaise.
Des «faits divers» scandaleux, marquant l’actualité locale et démantelés grâce aux efforts inlassables des services d’inspection et de contrôle renforcés, assistés par les forces de l’ordre, et visant à éradiquer ce fléau de la commercialisation de produits alimentaires périssables mettant en danger la santé des citoyens consommateurs.
Cette récente opération de saisie de plus de deux tonnes de viande blanche avariée prouve s’il le fallait la vigilance et la ténacité des services de l’État engagés dans ce véritable combat contre les pratiques de mise sur le marché de produits périmés et non conformes aux régles d’hygiéne et de santé.
Un rapide regard sur les archives numériques de notre journal Ouest Tribune permet de constater que depuis le début de l’année 2025 en cours, le nombre d’infraction commises en ce domaine a légèrement diminué par rapport à l’année 2024, mais reste encore trop élevé, avec des saisies régulières de produits avariés ou périmés, des fermetures provisoires de boucheries, de gargotes ou de restaurants et des démantèlements d’ateliers d’abattage clandestins et non conformes à la réglementation.
Des pratiques, qui selon des observateurs avisés, prennent souvent des contours mafieux motivant des enquêtes policières poussées pour identifier les chefs de réseau ainsi que leurs relais et l’étendue des espaces de distribution. Un peu à l’image de la lutte contre le trafic de kif et des comprimés psychotropes, ce fléau des tricheries et de l’escroquerie dans la vente de produits alimentaires périmés et dangereux pour la santé, ne cesse de prendre des tournures mafieuses.
Des observateurs notent que depuis quelque temps, c’est la viande de volaille qui est ciblée. Un aliment qui est aujourd’hui placé en tête de liste des produits de boucherie achetés par les ménages à faible revenu qui ne peuvent se permettre d’acheter la viande mouton.