L’Algérie, un partenaire fiable et ambitieux
Les partenaires de l’Algérie ne veulent visiblement pas perdre du temps. Pas mal de délégations ministérielles visitent l’Algérie avec l’intention d’y trouver matière à partenariat fructueux. Des délégations européennes, américaines, africaines ou asiatiques usent avec leurs homologues algériennes d’un lexique qui ne laisse aucun doute sur des intentions d’approfondir la coopération. Il n’y a, à proprement parler, pas de secret derrière ce genre d’attitude. L’Algérie occupe une position géostratégique qui, au regard de l’actualité du moment, en fait un point central de la géoéconomie mondiale. Il n’y a aucune exagération dans ce propos, lorsqu’on découvre l’enthousiasme des Européens à finaliser le projet de connexion énergétique avec l’Algérie. L’électricité et l’hydrogène verts sont un cheval de bataille essentiel pour le vieux continent, voire même, un élément majeur d’une souveraineté, aujourd’hui hypothéquée. Les pays Africains, pour leur part, savent que sans l’infrastructure qui existe déjà en Algérie, ils mettraient trois fois plus de temps pour gagner en développement économique et humain. Les Asiatiques et les Américains sont totalement conscients du rôle que joue l’Algérie dans une Afrique appelée à devenir le prochain pôle de croissance économique mondial. Aussi, tout ce beau monde s’avance sans réserve sur des concepts lourds de sens. Et pour cause, il est question, dans pas mal de capitales qui comptent, de construire avec l’Algérie un partenariat stratégique.
Quoi qu’en disent les détracteurs de l’Algérie, les sollicitudes dont elle fait montre, ces derniers temps témoignent de la solidité de l’Etat algérien et de ses institutions. Tout le monde est au courant des insuffisances, mais tout le monde semble convaincu qu’un vrai travail est accompli à l’interne pour en venir à bout.
Toutes ces épreuves politiques, économiques et sociales ont fait de l’Algérie un acteur capable de modifier les équilibres régionaux et contribuer à écrire les prochains chapitres de l’histoire du Maghreb et de la Méditerranée. Il reste que ce grand potentiel que désormais personne n’ignore, l’Algérie a besoin d’avancer avec méthode. La clarification de ses priorités est une condition sine qua non, l’alignement des politiques publiques, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles, constituent autant de chantiers qu’il va falloir mener. L’attractivité est positive pour le pays, mais encore faut-il lui associer une structure politique et administrative solide.
Si les délégations, européennes comme d’autres, continuent, à moyen terme, de voir en l’Algérie un partenaire fiable et ambitieux, alors on pourra crier victoire. Car cela reviendrait à dire que l’écosystème algérien est non seulement le socle d’un développement partagé, mais aussi l’un des témoins majeurs d’un 21e siècle où les échanges respectueux et responsables dessinent une nouvelle géopolitique de la stabilité et de la prospérité.
Par Nabil.G