Le véritable sens de la liberté
L’actualité dominante de ces derniers jours est diplomatique. L’Algérie aligne les succès et les Algériens redécouvrent en leur pays une puissance régionale respectée par de nombreuses nations qui comptent sur l’échiquier politique international. La récente visite du président de la République en Russie recadre le plan de vision stratégique et enclenche un nouveau cycle diplomatique, pour le moins, passionnant. Le saut géopolitique spectaculaire, réussi par l’Algérie, mérite amplement qu’on s’y attarde. Et pour cause la profondeur du discours présidentiel à Moscou et Saint-Pétersbourg, le choix des mots, les actes qui ont précédé la visite d’Etat et les gestes symboliques réalisés par les présidents Tebboune et Poutine, apportent des éléments d’appréciation très intéressants à même d’y voir des messages directs à quelques autres acteurs géopolitiques, et annonce indirectement la direction du vent. En effet, les observateurs avertis de la scène mondiale auscultent avec une grande précision les conséquences de la démarche algérienne sur le pays lui-même, mais également sur toute la région MENA, l’Afrique et le bassin méditerranéen.
A travers ce déplacement historique qui sera suivi par un autre, d’égale importance, à Pékin et, certainement, un rendez-vous crucial des Brics en Afrique du sud, le président de la République bouscule les équilibres du moment et montre la voie à suivre. Cette voie est celle de toute l’Afrique, de la région MENA qui, du reste, étaient fortement représentées au Forum économique mondial de Saint-Pétersbourg. Il y avait dans les propos des deux présidents Tebboune et Poutine un signal de départ pour une révolution mondiale. L’écrasante majorité des pays de la planète adhère à la vision d’un monde rénové, ouvert sur les peuples et soucieux de leurs souverainetés respectives. Cette adhésion s’est mesurée à l’applaudimètre. L’ovation faite au Président Tebboune lorsqu’il s’est exprimé sur la liberté des Algériens illustre la demande pressante de l’humanité.
Les peuples du monde ont, à travers l’accueil réservé au président de la République, acquiescé à la définition algérienne de la liberté et remis à leur place les Occidentaux qui, sous couvert de libertés individuelles, ont semé le chaos sur terre. Désormais, la liberté d’un peuple est conditionnée prioritairement par sa souveraineté, son droit de vivre en paix dans son propre pays et son aspiration légitime à la prospérité. Celle-ci a été confisquée par l’imperium occidental au nom d’un idéal factice qui a servi la prédation des richesses de ces peuples.
L’Algérie ne prend pas pour autant la tête d’une quelconque fronde contre l’Occident, mais fait diplomatiquement remarquer à ce dernier que les choses doivent changer et sont effectivement en train d’évoluer vers la liberté des peuples.
Par Nabil.G
